Spéciale « chambres toutes pourries » !
En feuilletant les guides avant de partir, nous avions cru comprendre qu’à Mada, l’hébergement allait être particulièrement rustique, genre saut d’eau froide au fond de la cour en guise de douche et limite pas de draps dans les lits. Nous avons donc été plus qu’agréablement surpris par la qualité des hébergements le long de la RN7. Mais à chaque règle, ses exceptions !
La première déconvenue s’est produite à Rahonira, le village d’accès au Parc National de l’Isalo. Nous avions croisé plusieurs personnes qui nous avaient recommandé « Chez Alice » comme point de chute. Les groupes étant très nombreux à s’arrêter là-bas, et l’offre d’hébergement particulièrement réduite dans ce village, nous avions réservé nos 3 nuits plusieurs jours à l’avance.
Problème… quand nous arrivons, on nous dit sur un ton très « mora mora » que tout est complet sans nous proposer de solution alternative. Pourtant, notre nom apparaît très clairement sur le cahier de résa ! Benjamin veut partir, moi je veux rester car le site est vraiment beau. J’insiste pour qu’ils se bougent et après une suite de pourparlers complètement surréalistes on passe une nuit dans une chambre de secours, véritable placard à balais infesté de moustiques dont je sors complètement boursouflée ! Pour couronner le tout, ils ont fait des économies sur les lattes du lit, nous avons donc droit à un massage nocturne des plus délicats. Le lendemain, un bungalow se libère et après quelques nouveaux échanges houleux qui ne nous laissent plus aucun espoir sur les capacités de la direction à gérer l’établissement, nous prenons possession de notre home sweet home avec vue fantastique sur les montagnes.
Lorsqu’on est sur la route depuis un long moment, le choix des chambres dans lesquelles on s’arrête est important à plus d’un titre. D’abord parce qu’on investit l’endroit où l’on dort comme sa petite maison temporaire. On doit s’y sentir bien. Il faut pouvoir récupérer de trajets souvent éprouvants, pouvoir faire ses petites lessives, disposer de deux-trois essentiels pratiques comme une prise électrique pour recharger ses petits gadgets électroniques (même si l’électricité est souvent coupée).
Lorsque nous arrivons à Manakara après 12 heures de train, nous sommes épuisés de chaleur et de fatigue. La nuit commence à tomber, nous filons très confiants « Aux flamboyants », chez le consul de France, une adresse qui nous a été recommandée et qui a une bonne critique dans notre guide. Au premier coup d’œil cette fois-ci c’est moi qui veut partir et Benjamin qui me raisonne. Ce sera la pire nuit depuis notre arrivée à Madagascar : la chambre est hideuse, il y règne une chaleur irrespirable, impossible de laisser la fenêtre ouverte, il n’y en a pas ! Le drap house du lit se barre au moindre mouvement et découvre un matelas hyper crados. Dans la salle de bain, pas d’aération non plus ce qui en fait une véritable étuve, un tapis de sol plein de traces de cambouis fait office de serviette et l’eau stagne dans le bac douche ! On se fait un nouvel ami pendant la nuit puisqu’un cafard géant se balade sur nos pieds. On doit se lever plusieurs fois dans la nuit pour prendre des douches froides tant on étouffe.
Bien entendu, au petit matin on part en quête d’une nouvelle adresse pour reposer nos dos tout fracassés du long voyage en train de la veille. Et par chance, on trouve une grande chambre très plaisante… de l’autre coté de la rue !
De :
ça me rappelle des souvenirs les chambres crados… !!!
et un autre souvenir : m’être fait attaquée par des punaises quand nous avons dormi sur une peau de vache en guise de matelas avant de faire l’ascension d’un volcan au guatemala !!!
De :
Oui ca rappel des souvenirs… Pour nous ca rappel certain matelas du Viet Nam.