Mai 06

Nouvelle-Zélande : l’Ile du Sud… en camping-car !

par dans Nouvelle-Zélande

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Dès l’avion, les chaînes de montagnes enneigées confirment que la Nouvelle-Zélande s’annonce spectaculaire et unique.

Scène cocasse d’aéroport, le chien chargé de vérifier que les nouveaux arrivants n’introduisent aucun aliment se prend d’affection pour Benjamin. Il a dans la poche une serviette ayant contenu la veille des pommes. Cela nous vaut une fête du toutou, dont nous tombons complètement gagas, et quelques questions d’un agent qui nous amusent beaucoup.

Le coût de la vie étant beaucoup plus bas qu’en Australie (une très bonne surprise !), nous avons réservé une chambre double pour nos trois jours à Christchurch. L’hostel est une ancienne prison, juste à côté du grand parc de la ville ; parfait pour préparer au calme notre itinéraire, prendre des conseils et recouper les informations glanées sur place.

Par contre, côté Internet, c’est un peu la misère. Le wi-fi est rare et se limite toujours soit en temps (15 mn !), soit en débit (le poids de quelques images), ce qui nous fait rapidement choisir l’option clé 3G qui nous permettra de nous connecter de temps à temps, à condition de ne pas être en pleine nature… sauf que, la pleine nature, ici, c’est la règle !

Nous commençons par explorer la ville par son musée, le Canterbury Museum. On ne s’attendait à rien et on en ressort bluffés par le savoir-faire anglo-saxon en termes de scénographie et de pédagogie. Tout nous plait : l’artisanat et les reconstitutions de scènes de vie maories ; la salle sur les expéditions antarctiques (nombreuses au départ de Christchurch), la magnifique expo photo animalière de la BBC… Nous y apprenons que la Nouvelle-Zélande a une des histoires les plus courtes du monde. C’est l’un des derniers territoires conquis par l’Homme. Les Maoris ne l’ont découverte que depuis environ 800 ans et les Européens depuis 370 ans mais ils ne s’y sont établis que vers 1840 !

Quand nous arrivons au centre-ville, nous sommes stupéfaits des ravages provoqués par les tremblements de terre de septembre 2010 et février 2011. Vu de France, le traitement journalistique laissait penser à une broutille. Certes, il n’y a eu « que » 182 morts mais les dégâts matériels sont inimaginables. La totalité du centre-ville est zone interdite. Des failles entament le bitume des rues, des bâtiments éventrés donnent à voir des intérieurs laissés en l’état comme si le cauchemar avait eu lieu l’avant-veille. C’est pour nous une émotion à laquelle nous ne nous attendions pas… tout cela fait cruellement écho au tsunami japonais. La ville va malgré tout de l’avant. Dans une rue épargnée, des conteneurs accueillent boutiques et cafés, le temps aux équipes d’architectes de plancher sur la reconstruction.

Nous quittons la ville à bord de grosse Titine, notre camping-car plus tout jeune et qui a été un utilitaire avant de se transformer en « cuisine-salle de bain-salon-chambre à coucher » sur roues. Benjamin conduit comme un chef vers notre première destination, la Péninsule de Blanks, un gigantesque volcan effondré, et Akaroa, une ancienne petite colonie française de bord de mer.

Pas encore familiarisés avec notre carte de l’ile où figurent tous les emplacements pour camping-car, nous passons notre première nuit dans un camping privé assez lugubre. Et pour cause il pleut à verse pour notre baptême. Heureusement, le lendemain, le soleil illumine le lac Tekapo qui mène au Mont Cook (le plus haut sommet d’Asie australe avec ses 3754 mètres).

Cette fois-ci, non seulement nous dormons au cœur du Parc national, classé par l’Unesco, mais exactement pile poil sous la langue d’un glacier… C’est ainsi que l’on découvre que, si en journée il fait bon, la nuit il fait très très froid ! Au point que nous investissons dans une bouillotte ! Mais qu’importe, nous sommes tellement subjugués par la beauté des lieux que nous partons enthousiastes faire notre première rando. Objectif : un lac sur lequel flottent de petits icebergs !

En direction de Queenstown, nous traversons des paysages ayant servi de lieux de tournages à la trilogie Lord of the rings (Le seigneur des anneaux). Autant dire qu’à nouveau, c’est très très beau.

C’est le début de l’automne en Nouvelle-Zélande, les couleurs dorées des arbres sont magnifiques. La route, qui n’a été goudronnée qu’en 2000, passe par le micro-village de Cardrona, né dans les années 1860, tout comme Queenstown, d’une des nombreuses ruées vers l’or du pays.

Le site de Queenstown, face au lac Wakatipu, est spectaculaire. La pureté et la transparence des eaux, dans lesquelles se reflètent les montagnes est à peine croyable. On en voit le fond depuis la route en surplomb ! La colline sur laquelle la ville se développe est très pentue. Du coup, toutes les maisons (dont la plupart sont des maisons d’architectes) ont une vue magnifique sur le lac et les montagnes. Nous dormirons nous aussi ce soir face au lac… notre nuit la plus froide… mais quelle récompense au réveil ! Deux scènes du Seigneur des anneaux ont été tournées dans le coin, le long de la route pour Glenorchy, l’une des « most scenic drives in the world » !

La tentation de descendre plus au sud voir les fjords est grande mais nous renonçons pourtant à l’excursion pour Milford Sound, l’un des grand must du pays. La route est trop dangereuse pour y aller en camping-car nous dit-on et, le faire en day-tour avec 150 personnes au prix de 10 heures de bus pour 2 heures de bateau ne nous emballe pas. Nous choisissons de prendre notre temps et de ne pas tomber dans le travers consistant à vouloir tout voir et tout faire. Il faut dire que les journées sont particulièrement courtes en Nouvelle-Zélande : à 17 heures, il faut trouver un emplacement juste avant que la nuit tombe et, le matin, nous décollons rarement avant 9 heures, à cause de toute la petite intendance liée au camping car (il faut se réchauffer et se convaincre de sortir un orteil de sous la couette, choisir qui se lève en premier car deux debout en même temps, ce n’est pas possible, défaire et ranger le lit mikado, préparer le petit déj en se contorsionnant pour accéder aux rangements, faire la vaisselle avec un demi-verre d’eau et, les jours fastes, purger les eaux salles !).

En poursuivant notre route, nous constatons que s’il y a bien des highlights dans le pays, comme partout, toutes les routes sont tellement belles qu’il est dur de dire qu’un lieu est mieux qu’un autre… tout est beau ! Tous les paysages sont sublimes et la lumière incroyable, même à son zénith. Dès que l’on prend la route, on reste bouche bée. Les territoires protégés par les DOC (les Département Of Conservation où nous dormirons le plus souvent) représentent 30% du territoire national ! Et le reste des terres, à l’exception de quelques rares et petites villes, n’est que campagnes parsemées de jolies maisons de bois blancs qu’on dirait dater du XIXe siècle, pâturages pleins de moutons mérinos (10 par habitants !), lacs, montagnes et forêts. Le pays est grand comme le Japon mais très peu peuplé (4,3 millions d’habitants) et, malgré un très fort PIB, c’est le secteur tertiaire qui domine (laine, viande, produits laitiers, pêche).

Sur la route Wanaka-Haast, Benjamin sera tellement subjugué par les eaux du lac Hawea (si profondes qu’elles passent sous le niveau de la mer) qu’il s’arrêtera pour se baigner entouré de montagnes de plus de 1800 mètres. Sur cette route, les montagnes, sans forcément être très hautes, sont très escarpées donc très impressionnantes. Les forêts primaires aussi, très denses, remplies d’espèces endémiques comme ces sortes de palmiers et ces fougères arborescentes (appelées « ponga » en maori) qui se dessinent sur fonds de sommets enneigés… unique !

Arrivés à Haast, nous faisons un petit crochet vers la Haast beach, et voyons la plage néo-zélandaise pour la première fois. Cette zone de la côte Ouest est classée par l’Unesco en raison de la présence de plantes qui poussaient déjà à l’époque de l’ancien supercontinent Gondwana !

Après une nuit au bord d’un lac, nous prenons la route des glaciers : le Fox glacier et le Franz Josef. Les deux Parcs nationaux sont eux aussi classés par l’Unesco. De petites randonnées permettent de les approcher de près et de prendre la mesure de leurs gigantesques proportions : le Fox fait 13 km de long, soit 40 fois la hauteur de la Tour Eiffel !

Ce jour-là, alors que nous finissons la vaisselle du déjeuner, nous tombons en rade d’eau ! Pas parce que le réservoir est vide, non non, ce serait trop simple ! Mais bon, je n’en dis pas plus, Benjamin va se faire une joie d’écrire une bonne grosse loose là-dessus !

En route pour Westport, nous faisons étapes à Ross, une « Historic gold mining town » des années 1860 puis au Pancake Rocks & Blowhole National Park pour découvrir les curieux sédiments de sable, de coquillages et de coraux répartis en couches dont les géologues ne s’expliquent pas avec certitude la formation mais avancent l’hypothèse d’une érosion différenciée, sur plus de 100 000 ans, entre ces couches de limestone et des couches de boue.

Nous y voyons nos premiers wekas, des petits oiseaux rigolos qui ressemblent un peu aux kiwis, qui sont eux malheureusement en voie d’extinction.

La route qui longe la mer est magnifique. La Great Ocean road d’Australie nous avait un peu déçu, celle-ci nous ravie. Les montagnes sont recouvertes de rain forest primaires, touffues, très denses, qui mélangent des espèces d’arbres très belles. On croirait de véritables compositions paysagères. L’isolement de la Nouvelle-Zélande du reste du monde, lui vaut une faune et une flore très particulière, 80 % de la flore n’existe que dans le pays.

A Tauranga Bay, nous marchons jusqu’à la Seal Colony dans l’espoir d’apercevoir une otarie… et nous avons la chance d’en voir des dizaines ! Elles sont terriblement attendrissantes, les plus jeunes sont curieuses, elles nous regardent, s’approchent en émettant des petits sons rigolos.

En repartant, le couché de soleil accompagne notre joie d’avoir vu des otaries.

Cette nuit là, nous dormons, à Westport, face à la mer. Après quelques aventures que Benjamin ne manquera pas de vous raconter, nous changeons nos plans initiaux (l’Abel Tasman National Park) pour Nelson, une grosse ville de bord de mer qui s’avérera au final fort agréable.

Sans l’avoir prémédité, nous dormons à Nelson dans le plus grand camping de tout l’hémisphère sud qui affiche fièrement une capacité de 8 000 personnes ! Heureusement, de notre emplacement face à la côte, on ne s’en rend pas compte. Le lendemain, au hasard d’une balade, Benjamin découvre l’atelier de création du joaillier qui a conçu la bague du Seigneur des anneaux et en repart… avec LA bague du film !

Ce jour là, nous faisons route pour Picton. C’est la ville d’où partent les ferry pour l’île du Nord. La scenic road suit la côte toute découpée. On dirait des fjords à ceci près qu’il n’y avait pas de glaciers ici à notre connaissance. Nous passons la nuit dans un bras de mer et embarquons pour Wellington le lendemain matin.

Source photo carte Akaroa :
http://maps.google.com

Les photos sont ici !

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7 Commentaires sur “Nouvelle-Zélande : l’Ile du Sud… en camping-car !”

  1. De :

    Che meraviglia la Nouvelle-Zélande,la vosrta relazione è magnifia,le immagine pittoreché di mille e una notte.Grazie di fare partecipi i vostri amici,io sono indusiasta di voi,vi voglio bebe e vi abbraccio.Papà

    Posté le 6 mai 2012 à 14:03 #
    • De :

      Merci Papa !

      Posté le 6 mai 2012 à 22:44 #
  2. De :

    impressionnant !!!! quel choc le centre ville !
    Les paysages sont majestueux, et vous êtes superbes ! Bisous les amours !

    Posté le 7 mai 2012 à 20:49 #
    • De :

      Merci ma belle, mille bisous à Arnaud et toi

      Posté le 7 mai 2012 à 21:45 #
  3. De :

    On dirait que vous aimez bien les anciennes prison ;)
    biz
    Ju

    Posté le 14 juin 2012 à 16:40 #
    • De :

      Nous avons voulu faire un remake de Prison Break :)
      En tout cas, content de te relire.
      Bises.

      Posté le 14 juin 2012 à 17:12 #
      • De :

        Oui, j’ai du retard de lecture à rattrapé. Mais j’avais pas internet ou je travailler ces dernières semaines. ;)

        Posté le 15 juin 2012 à 09:16 #

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