Juil 30

Rio de Janeiro

par dans Brésil

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A mon tour d’avoir un idée légèrement déformée d’une ville brésilienne.

Cécile voyait Bahia comme un petit village, cette fois-ci c’est moi qui suis un peu à coté de la plaque. J’imaginais Rio comme une ville coloniale, rustique, un peu comme le centre de Salvador. En fait, elle est moderne, immense, et au premier abord assez « américaine ».

Le taxi nous emmène à notre pousada en imitant Ayrton Senna. Comme tout est en voies rapides même au cœur de la ville, il peut s’en donner à cœur joie. Nous avons choisi de dormir dans le quartier de Santa Teresa, une petite colline qui se trouve près du centre. Le quartier est assez privilégié, les petits palais ne sont pas rares et les maisons particulières peuvent facilement avoir 5 ou 6 étages. De quoi loger une famille nombreuse ! Les vues sont souvent superbes mais depuis que le tramway a été arrêté suite à un accident, l’accessibilité est un peu réduite.

En arrivant à notre auberge, nous nous rendons bien compte que nous sommes loin de tout. En fait, nous sommes à la limite du quartier, assez éloignés des commerces et restaurants. Pour parfaire le tableau, notre chambre n’est pas à notre goût, elle se trouve juste à coté de la réception et donc très bruyante. Mais la vue depuis la salle commune est absolument magnifique, le Christ Rédempteur du Corcovado se trouve à notre droite et le fameux Pain de Sucre est à notre gauche ! Je pense que nous avons une des meilleures vues possibles.

De plus, des petits singes saguis nous rendent visite régulièrement lors du petit déjeuner !

La nature n’est vraiment pas loin même si nous sommes dans une mégapole. Quand la chambre nous sort par les yeux, nous nous calmons en admirant le panorama exceptionnel.

Pour notre première sortie dans la ville, nous décidons de nous passer des transports en commun. Vive la marche ! Petite erreur de jugement, Rio est vraiment immense. Il suffit de voir la carte fournie par l’office du tourisme. Quand tu l’ouvres complètement, tu te retrouves avec un énorme drapeau « Je suis un touriste perdu », visible depuis la planète Mars. Il nous faut presque une heure pour descendre de notre colline en suivant les petites rues tortueuses. Au moins, nous découvrons des petits quartiers sympathiques mais la prochaine fois, nous prendrons la navette pour descendre ! En découvrant des villes du monde entier, nous réalisons aussi la qualité de vie parisienne. Ici pour trouver un supermarché correct ou un DAB, il faut souvent prendre la voiture. Dans notre cas, c’est 20 minutes de bus minimum.

Après avoir visité la jolie petite église Nossa Senhora da Gloria, nous décidons de passer voir le musée d’art contemporain (MAC pour les intimes). Le bâtiment a été conçu par Niemeyer et ressemble à une soucoupe volante. Sur les conseils d’étudiants en tourisme rencontrés à l’église, nous prenons le taxi pour… traverser la 4 voies ! Selon eux, la zone n’est pas très sûre en ce moment. Nous sommes en plein centre-ville et cela nous rappelle qu’il faut rester vigilant. Pourtant jusqu’à maintenant, nous n’avons pas spécialement eu de sentiment d’insécurité. En arrivant au fameux MAC, Cécile est toute chamboulée. Le musée ne ressemble pas du tout à une soucoupe et est, en fait, assez moche. Après investigation, il y a deux MACs dans le coin et bien sûr nous sommes au mauvais. Ouch ! Le bon est de l’autre coté de la baie !

Pour nous consoler (et aller aux toilettes), nous allons dans le second aéroport de Rio. En fait, il se trouve en plein centre ville, il est tout à fait possible de s’y rendre à pied. En fonction des vents, les avions font leur approche en survolant la ville. Le spectacle est assez fascinant, les avions effectuent un demi tour juste au dessus de nous. Nous imaginons le bonheur des passagers qui peuvent admirer tout Rio en atterrissant. Enfin l’approche a l’air assez sportive, l’avion descend rapidement, certains doivent stresser ! En nous dirigeant vers notre perchoir, nous nous arrêtons à la Cathédrale São Sebastiao, dans le CBD de la ville, juste à côté de Lapa, le quartier un peu « déglingue » des clubs de Samba. L’édifice est assez original, contemporain, en verre et en béton armé avec une forme conique. C’est un peu too much pour moi, Cécile, en revanche, aime. Je suis beaucoup plus sous le charme de l’immeuble de la compagnie pétrolière nationale. Le pétrole, ça rapporte car le bâtiment est somptueux ! On l’adore sous toutes les lumières et tous les angles tous les deux.

Le lendemain, dimanche, nous décidons d’aller à la plage, enfin LA plage puisque nous allons à Copacabana et à Ipanema. Comme c’est le week-end, la route le long de la mer est fermée aux voitures. Elle est donc envahie par les piétons, vélos, patineurs, gourous, et j’en passe. L’ambiance est assez familiale et détendue. Même s’il y a beaucoup de monde, la balade reste un plaisir. Ipanema, réputée plus select, ne nous plait pas trop : rectiligne, longée par un quartier résidentiel, sans trop de vie au pied des immeubles. Sur la plage de Copacabana, nous découvrons un joli fort, un petit marché aux poissons et les barques colorées des pêcheurs. Le contraste est assez vif entre le pêcheur brut de décoffrage et les femmes en maillot brésilien se dorant la pilule sur la plage. En tout cas, Copacabana nous plait, la vie de quartier est plus présente et la baie est de toute beauté. Comme à Salvador de Bahia, les hommes sont parfois dignes de tourner dans des films de gladiateurs, les femmes un peu moins !

Pour terminer notre journée, nous poussons jusqu’au fameux Pain de Sucre. Après moultes hésitations, nous ne prendrons pas le téléphérique pour monter au sommet. Nous préférons nous promener tranquillement sur la plage de Vermelha et dans la forêt au pied du Pain, le long de la mer.

Ici la plage est beaucoup plus tranquille sans voiture à proximité, avec un panorama assez époustouflant et verdoyant. Des plongeurs s’initient directement dans la baie. Pourtant nous sommes en plein centre ville ! Nous commençons petit à petit à tomber sous le charme de Rio.

Par la suite, nous passons deux jours tranquilles. La météo brumeuse nous empêche de monter au Corcovado et surtout nous découvrons le calvaire de l’organisation de l’étape nord-américaine. En effet, la Californie et les parcs nationaux de l’ouest sont pris d’assaut pendant la période estivale. Les hôtels à l’intérieur des parcs sont pleins 6 mois à l’avance. A un moment, nous pensons presque changer tous nos plans en réduisant les USA. Finalement avec un peu (beaucoup) d’abnégation nous réglons le problème et réservons l’ensemble de notre trajet. Nous avions oublié les joies de prévoir ses « vacances » au mois d’août !

Pour notre dernier jour à Rio, nous retournons explorer le centre historique, mélange réussi de vieux bâtiments et de gratte-ciels modernes. On peine à trouver l’église de São Bento cachant sur sa colline un intérieur très riche, tout en dorures. Puis nous explorons les collections du musée d’Histoire nationale, dans l’ancien arsenal de Rio. Nous prenons ensuite le ferry pour aller à Niterói. L’objectif est le fameux MAC que nous avons raté quelques jours auparavant. Cette fois-ci pas d’erreur, nous sommes au bon endroit. La vue en arrivant au musée est tout simplement à tomber par terre.

Comme nous avons traversé la baie, nous pouvons admirer Rio dans toute sa splendeur. Tout y est, le Christ Rédempteur, le Pain de Sucre, les collines entourant la ville avec quelques nuages accrochés à leurs sommets, la skyline du centre ville et aussi l’énorme plateforme pétrolière rouge ! Comme ses cousins à Brasilia, l’édifice de Niemeyer est magnifique. Même s’il ressemble à une soucoupe volante, je trouve qu’il s’intègre très bien dans le paysage et rend encore plus fou la vue que nous avons. Bien évidement Cécile est aux anges, elle aussi.

Pour terminer notre journée en beauté, nous avons prévu de monter voir Jésus mais malheureusement le temps se gâte rapidement et nous décidons finalement de l’admirer depuis la terrasse de notre nouvelle chambre.

Rio de Janeiro nous a vraiment conquis même si le premier contact a été un peu rude. L’étendue de la ville la rend difficile à appréhender et les craintes question sécurité rendent un peu maboules. Mais l’extrême gentillesse des locaux, l’ambiance et la magie des lieux nous ont vite fait oublier les difficultés du début.

Rappel : le Brésil est pour nous une destination sans photo. Le G10 de Cécile est cassé (on espère qu’il sera remplacé à San Francisco) et mon téléobjectif est trop voyant pour arpenter discrètement les rues brésiliennes réputées gourmandes en appareils photos ! Dans ce post, à part les deux panoramiques et celle avec du Christ dans la visionneuse, les illustrations sont des images trouvées sur le web dont les sources sont citées ci-dessous.

Sources photos :
http://www.clasf.com.br
http://quero-comprar-vender.brasilpetshop.com.br
http://www.flickriver.com/photos/quasebart
http://www.egodesign.ca
http://www.worldtoptop.com
http://www.flickr.com/photos/david-bank/6675552167

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2 Commentaires sur “Rio de Janeiro”

  1. De :

    Hello!

    Merci pour cet article m’a replongée dans mon voyage, j’ai vraiment vécu la même expérience que vous!
    Et oui, j’ai eu les mêmes problèmes au début. Grand, flippant, surtout si tu lis le lonely planet, tu es parano les deux premiers jours.
    On s’est perdus quelques fois à pieds dans le centre, c’est à devenir dingue.^^
    Le coup de la carte ouverte coucou je suis un touriste m’a fait rire, et m’a rappelé des souvenirs!
    Puis finalement, à aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité et nous avons pu profiter de la ville, de la nature et des Cariocas.

    Bonne continuation!

    Amandine

    Posté le 31 juillet 2012 à 10:18 #
    • De :

      C’est vrai ça, c’est dingue ce gap entre les représentations d’un Rio où l’on va se faire agresser à main armée à chaque coin de rue et le contraste une fois sur place où tout semble plus que paisible dans presque tous les quartiers !

      Posté le 31 juillet 2012 à 11:58 #

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