Oct 04

Zanzibar

par dans Tanzanie

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Lorsque nous quittons la région des parcs pour rejoindre Zanzibar, nous nous disons que nous essayerons de revenir un jour tant cela nous a plu.

La route est bonne et pourtant, alors que nous sommes à mi-chemin des 3 heures de voiture menant à l’aéroport d’Arusha, nous passons à côté d’un bus qui vient tout juste de faire un tonneau en percutant un tracteur. C’est affreux, il y a beaucoup de blessés, des corps gisants au sol… Notre guide s’arrête pour voir si nous pouvons aider mais il n’y a pas grand chose que nous puissions faire si ce n’est prévenir les secours. Heureusement, il y a un hôpital dans la ville voisine. Nous poursuivons notre route le coeur serré. On se demande comment va se passer la prise en charge des blessés du bus, on pense au récent naufrage du ferry au large de Dar el Salam, on repense aux conditions dans lesquelles on a quitté le Japon en mars dernier, et, très égoïstement on espère être protégés d’un tel drame.

A l’aéroport, nous découvrons le minuscule coucou qui va nous emmener à Zanzibar : 13 places, dont une à côté de Steve, le pilote-hôtesse de l’air, qui va passer tout le vol à papauter avec son nouveau buddy-touriste du jour. Quand on est habitué aux gros boeing, ça change, il faut presque ramper pour rentrer dans l’avion tellement il est petit. Ca tangue un peu, je m’agrippe à Benjamin. Après l’accident du matin, j’ai encore plus peur que d’habitude dans les airs mais, lorsqu’on survole les atolls au large de Stone Town, on retrouve le sourire. La vie continue…

A Zanzibar, la petite pension que nous avons bookée dans la vieille ville est bien roots mais elle jouxte un restau-bar-jardin-terrasse très sympathique. Nous passons la fin d’aprem à nous balader dans la ville, entre les ruelles étroites, les fameuses portes sculptées en bois, les odeurs d’épices et les bateaux de pêcheurs du port. Notre mission principale ce jour là : identifier la plage, et son diving spot attenant pour Benjamin, vers laquelle nous partirons le lendemain.

C’est le petit village de Matemwe, au nord-est de l’ile, en face de l’atoll de Mnemba, que nous choisissons. Nous nous y rendons en dala dala, le transport collectif local, une camionnette ouverte à tout vents et remplie à rabord comme il se doit ! Benjamin n’apprécie que moyennement le voyage et nous fait une petite crise de claustrophobie sans doute en partie liée à ce qu’on a vu le matin. On a intérêt à se roder d’ici l’Inde…

Arrivés au village, on constate qu’il s’agit plus de maisons disséminées en retrait de la plage plutôt que d’un village à proprement parlé. Le choix du bungalow où l’on va passer la semaine s’avère donc important car, à priori, on ne va guère en sortir.

Notre premier choix se révèle assez peu fonctionnel, la salle de bain et les toilettes se trouvant au pied d’un escalier extérieur particulièrement dangereux. Dès le lendemain, nous prenons un bungalow tout simple mais les pieds dans l’eau d’où l’on peut admirer la mer et le sable blanc depuis notre lit !

Nos journées sont rythmées par les levés du soleil sur la mer à 6 heures, les baignades au petit matin et en fin d’après midi, les promenades sur la plage, mais surtout le web que nous retrouvons avec bonheur pour pouvoir publier sur STW !

On lézarde, ça fait du bien. On regarde les femmes aller et venir à marrée basse pour ramasser les algues qu’elles cultivent dans des petits parcs marins bordés de piquets de bois et les hommes aller au loin pêcher les poulpes qui se cachent dans les rochers.

A marrée basse, notre excursion à nous c’est d’aller rendre visite aux milliers d’oiseaux marins se baladant sur un banc de sable près d’un récif. De l’eau crystaline à mi-cuisses, on sillonne entre les oursins, les coraux, les minuscules poissons colorés, et les étoiles de mer étincelantes. On croise Fatouma, une petite fille d’à peine 10 ans, qui ramasse des algues en n’arrêtant pas de nous raconter des trucs en swahilli et en nous offrant des coquillages. Les échanges sont souvent limités par la non maîtrise de l’anglais des habitants du village. A cela s’ajoute la « timidité » des femmes musulmanes, l’absence de village où les touristes pourraient « trainer » et l’orientation très clairement « resort de luxe» de la plage de Matemwe. Heureusement, les nombreux « Jumbo » échangés dessinent une ambiance accueillante et détendue.

Le surlendemain de notre arrivée, nous partons en excursion à Mnemba… par temps de pluie… pas glop. Benjamin fait ses deux plongées tandis que je snorkelle dans une affreuse combinaison de plongeur ! Ca ne vaut pas les fonds asiatiques mais on est contents de rencontrer Dominique et Martin, un couple québecois fort sympathique !

Ils nous rejoignent pour déjeuner avec nous le surlendemain. On se marre bien lorsque toute une équipe occidentale débarque pour un shooting de photos de mode sur notre plage ! Modèle sublime, maquilleurs et coiffeurs gay, habilleuse, spots et réflecteurs, Mac pour la post-prod… un vrai studio !

Ainsi va la vie sur notre plage de Zanzibar, une petite brise, des plongeons entre les algues, des repas succulents de poulpes et de calamars grillés, et, le soir les épisodes de la saison 5 de Dexter qui s’égrènent…

Les photos sont ici !

[itineraire_plot_stw zoom=8 center=Matemwe]Stone Town;Matemwe;Mnemba[/itineraire_plot_stw]

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13 Commentaires sur “Zanzibar”

  1. De :

    La belle vie!

    Merci encore pour ces descriptions détaillées qui nous plongent dans cet univers incroyable et reposant. Zinzibar, vous dites… hum…

    Posté le 4 octobre 2011 à 20:02 #
    • De :

      Zanzibar est vraiment magique, une vraie carte postale !
      Tu devrais y faire un tour, mais pas facile d’y faire du vélo ;)

      Posté le 12 octobre 2011 à 10:36 #
  2. De :

    Il faut que je note bien votre itinéraire pour cette année et éviter de me trouver dans les environs au cours de cette année… On dirait que les catastrophes vous suivent… Je rigole.

    @ Cécile : Quand à Benjamin et les transports en communs, Il faut qu’il te raconte le parcours de « The ring of Kerry » en bus…

    Profitez bien, bises

    Posté le 5 octobre 2011 à 09:34 #
    • De :

      La route n’est pas large et les bus l’empreinte que dans un sens… sous peine ne pas pouvoir se croiser. La ballade est magnifique et la finalité également… La brume sur le haut des « Cliffs of Moher », le vent sur le visage et le nez humide… Hum, j’avais oublié comment cet endroit est enivrant.
      PS : Curieux de connaître l’histoire ;). Benjamin?

      Posté le 6 octobre 2011 à 00:22 #
    • De :

      My bad… forget it, the road is not the same… I’m too tired, sorry guys.

      Posté le 6 octobre 2011 à 00:57 #
    • De :

      Je me souviens pas de ce trajet de bus. Un indice ?

      Posté le 12 octobre 2011 à 10:35 #
      • De :

        Une magnifique route d’Ireland le long de la côte découpée du Kerry. Au fur à mesure des virage c’est toi qui a viré au vert…
        Ce qui nous avait beaucoup amusé avec Gaël… On est méchant…

        Posté le 18 octobre 2011 à 10:42 #
        • De :

          J’ai un très vague souvenir, vraiment vague…
          Bande de viles personnages !

          Posté le 19 octobre 2011 à 19:29 #
  3. De :

    Oh c’est sympa de voir Charlie ! Belles photos, descriptions fort intéressantes, merci les amours !!! Je me régale, à très vite ! bizous, bisous

    Posté le 8 octobre 2011 à 22:52 #
    • De :

      Charlie adore la plage, il a continué de poser à Ifaty-Mangily à Madagascar aussi !
      Bisous

      Posté le 12 octobre 2011 à 08:56 #
  4. De :

    Zanzibar…le nom est déjà une promesse d’un ailleurs enchanteur et les photos tiennent cette promesse !

    Posté le 9 octobre 2011 à 21:59 #
  5. De :

    Merci pour les descriptions de Zanzibar. J’y étais passé il y a une trentaine d’années et avais apprécié cette île. Je rêvais depuis que j’étais enfant d’aller un jour à Zanzibar . Ce rêve s’est réalisé en 1978
    et je n’ai pas été déçue. Je garde notamment un souvenir ému d’un déplacement dans l’île à bord d’un bus dont la cabine des passagers était en bambou je crois. Dans un port un pêcheur a chargé sur le toit du bus avec l’aide d’autres passagers un énorme poisson…qui avait la longueur du bus. Sa tête dépassait à l’avant et sa nageoire caudale flottait à l’arrière. Il a été livré tard dans la soirée après que le bus ai fait le tour de l’île et que les différents passagers aient été déposés chacun devant la porte de leur domicile. Ce genre de bus existe-t-il toujours. Puis-je toujours rêver au Zanzibar que j’ai connu, n’a-t-elle pas trop changé?
    Pour ce qui est des parcs la première fois que j’ai vu la tête d’une girafe dominer les hautes branches d’un arbre je n’en croyais pas mes yeux. Tout au long de la visite des parcs j’ai eu l’impression de tourner les pages animées de mes livres d’enfant sur les animaux. Sans parler de la présence des massaïs ces bergers guerriers magnifiques aux parures très riches, à l’allure de seigneurs ou de reines.
    Merci à vous de raviver les souvenirs de mon voyage en Tanzanie et bonne route pour la suite de vos aventures.

    Posté le 10 octobre 2011 à 10:24 #
    • De :

      Il est vrai, comme l’écrit Nathalie plus haut, que Zanzibar est une promesse d’un ailleurs enchanteur… Le seul fait de prononcer ce nom me faisait rêver depuis longtemps moi aussi… Je suis heureuse d’apprendre que ce post vous a rappelé de si beaux souvenirs.
      Les taxi-brousse existent toujours à Zanzibar, on les appellent les dalla-dalla. Ce sont maintenant de petits pick-up avec des bancs latéraux en bois et une bache pour se protéger du soleil et de la pluie. C’est en dalla-dalla que nous nous sommes déplacés là-bas.
      Françoise, seriez-vous la maman de Thomas ?

      Posté le 12 octobre 2011 à 09:01 #

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