Sep 16

Montréal

par dans Canada

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Nous atterrissons en terre francophone pour notre dernière étape du Tour du Monde… une transition douce avant le retour.

Après un vol quelque peu chahuté par les derniers vents de l’ouragan Isaac, nous arrivons peu avant la nuit à Montréal. Dans nos bagages, nous avions fait remonter les pulls en surface histoire de ne pas être pris au dépourvu en arrivant. Mais à Montréal, début septembre, il fait encore très chaud et nous allons passer trois jours sous un soleil radieux à parcourir la ville dans tous les sens.

Nous commençons par la périphérie en nous rendant au marché aux puces de St Michel, un lieu que j’avais découvert via le site web Montréal en 12 lieux, récompensé en 2007 par le FWA. Montréal ne m’avait jamais attiré jusque là mais les images du site m’avaient intrigué et cinq ans après, je l’avais toujours en mémoire ! C’est un bric-à-braque rigolo qui vaut surtout pour ses vendeurs old school.

Nous continuons ensuite vers le marché Jean Talon, un marché alimentaire très connu sur Montréal… et pour cause ! Il y règne une ambiance bio-bobo très étudiée entre commerçants jeunes, étals magnifiques, restaux trendy et musiciens jazzy.

Le marché jouxte le quartier de Little Italy. Les épiceries et les trattorias se succèdent parmi les immeubles aux escaliers extérieurs, typiques de l’architecture de Montréal.

Direction ensuite le quartier de Miles End pour y découvrir une des institutions culinaire de la ville : les bagels St Viateur. Ce jour là c’est shabbat, on traverse une rue où ne semblent vivre que des familles juives orthodoxes, c’est assez surprenant, on se croirait au cœur du Méa Shéarim de Jérusalem.

Nous marchons décidément beaucoup car après c’est le jardin botanique et le Parc Olympique que nous rejoignons. La tour penchée, construite pour les JO d’été de 1976, continue d’être un must see touristique.

Nous terminons la journée par une balade sur l’Ile Ste Hélène. En été, Montréal regorge de festivals de plein air. Ce jour là, le parc accueille un concert de musique électro. Nous admirons la vue sur la ville et rejoignons le vieux Montréal, au couché du soleil, par la navette fluviale qui traverse le fleuve St Laurent.

Le jour suivant, nous consacrons la journée à une balade dans le quartier de Griffintown. L’Arsenal, un musée d’art contemporain, est fermé ainsi que la majorité des brocantes qui bordent ce tronçon de la rue Notre Dame mais le marché Atwater bat son plein et le canal Lachine est bien agréable pour une promenade dominicale ensoleillée.

Le lendemain, il fait toujours aussi beau. C’est le jour du travail, un jour férié national équivalent à notre 1er mai. Ni une ni deux, nous filons au Parc du Mont-Royal. La petite montagne qui domine Montréal offre quelques jolis points de vue sur la ville. Depuis le centre, la grimpette est costaud. Arrivé en haut, c’est comme une petite forêt pentue parsemée de sentiers et truffée d’écureuils… et de guêpes mais ça, ce n’est pas propre au Parc, il y en a partout dans la ville.

Nous redescendons vers le quartier du Plateau, un quartier créatif plein de petites maisons avec jardins, commerces et terrasses très agréables. Vu sous cet angle, Montréal commence à nous taper dans l’œil. Mais on garde à l’esprit que l’hiver est très long sous ses latitudes et on imagine aisément que la ville est moins attrayante sous le froid.

Pour le déjeuner, nous visitons une autre adresse culinaire très connue : Schwartz, un delicatessen qui sert de la viande fumée délicieuse. Pour le dessert, nous traversons le Parc Lafontaine et faisons une halte gourmande à la boulangerie Fabrique Arhoma, une autre très bonne adresse. Et puis nous rentrons tranquillement par le quartier gay. Il est loin d’avoir le charme du Marais ou de Castro. Le tronçon piétonnier de la rue Ste Catherine, au cœur du Village, accueille pourtant une installation de boules roses qui aurait pu être sympathique mais non, cette partie de Montréal ne nous plaît pas trop. Tout comme le quartier Latin d’ailleurs.

Le dernier jour, le soleil disparaît et la grisaille s’installe. On fait journée off ordi. Benjamin projetait de déguster une Poutine, spécialité locale à base de frites, de fromage et de sauce mais, face à mon manque d’intérêt, il renonce au profit d’un plat nettement plus équilibré.

Ce jour là, ce sont les élections provinciales au Québec. Le lendemain, on apprendra que c’est le Parti québécois qui a remporté l’élection et que c’est la première fois qu’une femme est élue à la tête de la province francophone canadienne. On apprendra aussi qu’un attentat meurtrier est survenu pendant le discours de victoire. Bien qu’il s’agisse d’un acte isolé d’un fou furieux non anglophone, la presse s’interroge sur la cohabitation pacifique des deux communautés linguistiques. Nous découvrons que des tensions étaient palpables pendant la campagne. Ça nous surprend beaucoup parce que, vu de l’extérieur, nous avions une impression complètement inverse. Avant d’arriver au Québec, nous pensions que les québécois seraient très strictes sur l’utilisation exclusive du français, qu’ils prendraient la mouche au moindre mot « franglais » mais, au contraire, tous les habitants nous ont semblé jongler allègrement avec les deux langues et les deux communautés vivrent en parfaite harmonie.

Les photos sont ici !

Source photo marché aux puces de St Michel : http://www.mtl12.com

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