Après Montréal, nous partons dans un train super confortable pour Québec City, une ville que nous imaginons toute aussi grande et moderne que Montréal.
Mais, dès l’arrivée à la gare, nous comprenons notre erreur. Québec est toute petite ! Zut, nous y passons trois jours à nous y ennuyer vraiment beaucoup. Il fait gris et maussade, la ville n’est pas moche mais ne nous séduit pas du tout. Elle a des faux airs de Bretagne ; moi, elle m’évoque St Malo (je n’aime pas St Malo).
Elle ne suscite en nous aucune énergie et semble se résumer à une rue commerçante dans la vieille ville. On se force à se balader sur les murailles, dans la ville basse, sur les quais et au marché du port mais on a ni envie de traverser le St Laurent pour aller voir Levis ni l’énergie d’enfourcher des vélos pour pédaler jusqu’aux chutes de Montmorency (et on fait bien parce qu’on découvrira en passant devant en voiture qu’elles sont au pied de l’autoroute !). La ville haute ne nous séduit pas beaucoup plus. Du coup, on traîne dans notre AJ et on commence à préparer notre retour sur Paris.
On se dit que, finalement, ce n’est pas plus mal de passer en mode « on a envie de rentrer », c’est même la meilleure chose qui puisse nous arriver. Ce n’est pas tant Paris qui nous manque mais nos proches, notre chez nous. L’envie qui prend le dessus maintenant c’est celle de nous projeter dans l’avenir, de choisir ce que sera notre vie future… Ça c’est exaltant !
Quand le jour de récupérer Titine Québec arrive enfin, nous avons vraiment hâte de partir explorer les Parcs nationaux des environs. En route vers la région de Charlevoix nous découvrons qu’au Québec la conduite est bien différente qu’aux USA. Ici, tout comme la langue particulièrement rustique, la conduite est sans chi-chi et sans clignotant, surtout celle des camions tout en excès de vitesse.
Après plusieurs nuits très inconfortables en AJ, on est contents de retrouver le confort extra d’un motel. La petite ville de Baie-Saint-Paul où nous logeons est très calme et plutôt charmante. C’est une bonne base pour explorer le Parc national des Grands-Jardins et ses forêts boréales tapissées de mousses blanches.
Tout est là des paysages du Canada tels qu’on se les imagine : les maisons de bois colorées, les forêts de pins, les lacs nés d’anciens glaciers. Nous randonnons en espérant voir un ours ou un orignal mais c’est une martre d’Amérique qui pointe le bout de son nez et nous amuse d’un petit ballet très curieux, nerveux, rigolo et bavard !
Nous poussons jusqu’à Chicoutimi et au Fjord du Saguenay mais c’est surtout la route, plus que la destination, que nous trouvons intéressante.
Le lendemain, nous partons à l’île aux Coudres en traversier… et sans vélo, pensant naïvement en louer au débarcadère. Mais non ! Une fois sur place, il n’y a pas grand chose et nous entamons une longue marche décevante à laquelle une très gentille dame se rendant à la messe mettra fin en nous prenant en stop !
De retour sur la terre ferme, nous partons en direction de La Malbaie. La route est jolie tout comme les petits villages en « Saints quelque chose », vestiges des attachements religieux des premiers colons. Une chose nous intrigue : il y a un nombre incroyable de maisons à vendre… crise ou immobilier particulièrement dynamique ? Mystère… La région semble plutôt très bien se porter. Nous aurions pu pousser un peu plus au nord pour aller voir les baleines mais Benjamin n’en a pas envie et moi, j’en ai déjà vu en Equateur.
Le jour suivant, nous passons par Saint-Jean-des-Piles, une petite perle sur la rivière St Maurice. Nous y pique-niquons sur un ponton au bord de l’eau… charmant !
Au Parc national de la Mauricie, entre les lacs (le Parc en compte 150 !) et les roches du massif des Laurentides qui comptent parmi les plus vieilles du monde, nous voyons enfin des érables en pleine mue vers leurs couleurs automnales.
Notre petit road trip québécois se termine à Trois-Rivières, une grosse ville en bordure du St Laurent. Nous arrosons notre dernier diner du Tour du Monde d’un Montepulciano, un vin originaire d’un village de Toscane que nous avions visité lors de notre toute première étape !
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Très belle région! Ça me donne envie de repartir en vacances..
http://happyusbook.blogspot.com
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Je ne sais pas si c’est son côté nerveux ou si c’est parce qu’elle est bavarde, mais je la trouve sympa votre copine la martre (je voudrais pas vexer le lapin et les écureuils, je les trouve cool aussi…)
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Elle était tellement drôle cette martre à nous regarder, nous approcher, faire plein de petits bruits, sauter d’arbres en arbres ! Une des petites bêtes les plus craquantes du Tour du Monde avec l’hyrax du Serengenti, le champion toutes catégories !