Direction la Sierra Nevada pour nos premiers Parcs nationaux !
Après une longue route de plaine sous une chaleur écrasante, nous arrivons sur les rives d’un grand lac et commençons la montée vers les montagnes du Parc national de Sequoia. On gagne petit à petit de l’altitude pour atteindre les 2 000 mètres mais il fait toujours aussi chaud. Cela dit, nous découvrons que dans les Parcs américains, les highlights sont toujours très accessibles. Pas besoin de faire des heures de marche pour voir les must see. A quelques pas des parking (souvent équipés de toilettes et de fontaines d’eau fraîche ), on peut s’émerveiller des paysages que l’on est venu voir. A Sequoia, c’est carrément une scenic road qui traverse la forêt !
Le Parc est majoritairement recouvert de conifères « normaux » mais les quelques spécimens de séquoias géants qu’il abrite sont très impressionnants. Le plus célèbre est le « General Sherman », un arbre de 83 mètres de haut. Ce n’est pas le plus vieux mais c’est celui qui a la masse la plus importante, la plus volumineuse du monde dit-on. L’arbre le plus vieux de Sequoia a 2 200 ans ! Une longévité exceptionnelle qui s’explique étrangement : ils ne meurent pas, ils résistent à tout, même au feu, la seule chose qui a raison d’eux, c’est leur poids, qui un jour les fait tomber au sol.
Nous quittons le Parc en traversant celui de Kings Canyon. C’est qu’il y a vraiment beaucoup d’espaces protégés dans l’Ouest américain.
Les gigantesques massifs de granit de Yosemite (d’anciens glaciers) sont notre prochaine étape. En arrivant sur place on comprend mieux pourquoi Benjamin a eu autant de mal à nous dégoter une chambre… c’est noir de monde. Il faut dire que le Parc est immense et qu’il semble attirer à lui, en plus des innombrables touristes, toute la population de Californie… les campings sont bookés 6 mois à l’avance… difficile d’improviser. Le lieu est très attractif car des dizaines de sentiers forestiers peuvent occuper des semaines de vacances et, comme il y a des lacs et des cascades, on peut aussi s’y baigner.
Nous faisons quelques courtes randonnées pour voir les cascades et en chemin, nous croisons des daims, des oiseaux bleus et des tonnes d’écureuils !
Tandis que je m’extasie devant les petites bêtes de la nature, ce qui bluffe vraiment mon sportif de chéri-mari c’est quand on croise Laird Hamilton en balade avec sa famille (lui c’est Ken, elle c’est Barbie… des body de folie !). Qui ça ??? Mais Laird Hamilton enfin ! Ah.. OK. Un dieu vivant du surf qui, pour affronter des vagues colossales, a eu l’idée de se faire tracter par un jet ski… impressionnant… si vous voulez voir, la vidéo est ici.
Une célébrité, et des milliers de touristes français plus tard (non, non, on exagère pas !), nous quittons notre motel de campagne pour une route de corniche et un passage de col à 3 300 mètres avant une descente vertigineuse vers Mono Lake et ses colonnes de tuf surprenantes.
Dernière étape de cette traversée de quelques jours, Bodie, une ancienne ville minière de l’époque de la ruée vers l’or. La ghost town a été conservée en l’état et transformée en « State Historic Park ». Malheureusement pour nous une grosse fête en costumes d’époque gâche l’atmosphère de ville fantôme que nous pensions trouver.
Nous reprenons la route pour Lone Pine, notre étape du soir. La highway longe le flanc oriental de la Sierra Nevada parsemé d’anciens massifs volcaniques. Lone Pine est une petite ville aux portes de la Death Valley qui cultive son côté far west. Pile sous le Mount Whitney (4 418 mètres – le point culminant des USA hors Alaska), les environs de Lone Pine sont si photogéniques qu’ils accueillent régulièrement des tournages de cinéma.