Juil 16

La loose épisode 11, l’arrivée au Brésil

par dans Brésil

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Mais sommes-nous maudits ? Avons-nous froissé la Pachamama ?

Après l’étape Samaipata et sa loose humide, nous voici repartis vers Santa Cruz. Un trajet de taxi plus tard, nous arrivons à la gare pour prendre notre train. Il doit nous emmener à la frontière. Nous avons dû acheter nos billets pratiquement une semaine à l’avance car les places sont rares.

Après avoir enregistré nos bagages, nous découvrons le train. Il est minuscule et ressemble à un train de banlieue français avec deux wagons. Tu m’étonnes que les places sont rares ! Enfin, il est presque neuf donc les fauteuils sont confortables. Heureusement dans un sens, nous devons y passer la nuit ! Nous nous installons, nous mettons à l’aise, en gros nous enlevons nos chaussures. Le train semble avoir un peu de retard mais rien d’anormal dans ce pays. Nous nous préparons à regarder les deux derniers épisodes de la saison 1 de Carnivale quand un contrôleur débarque dans le wagon et annonce une nouvelle. Comme je comprends tout, je demande à Cécile de me traduire.

En fait, le train ne va pas partir. Il y a un accident à 4 kilomètres donc le train est annulé. Vent de panique. Cerise sur le gâteau, pour se faire rembourser, il faut revenir le lendemain matin car le guichet est fermé. Nous ne pouvons donc même pas partir en bus le soir même ! Nous avons attendu ce fichu train pendant 4 jours à Samaipata, maintenant il ne part plus et nous sommes coincés un jour de plus !

Cécile va voir le contrôleur pour négocier tout de même un remboursement. Au début, il est inflexible mais il ne connaît pas la pugnacité de ma chérie. Quinze minutes plus tard, nous avons notre argent en poche et la liberté de partir le soir même ! Nous sommes étonnés par le calme et le fatalisme des boliviens, aucun n’a vraiment grogné.

A la gare routière, nous retrouvons un brin d’Inde tellement c’est l’effervescence et le bordel. Nous sommes en pleine heure de pointe puisque tous les bus de nuit partent en gros entre 18h30 et 20h30. Après une petite recherche, nous trouvons un transport pour la frontière partant à 19h30. Nous avons les dernières places disponibles : tout au fond, à coté des toilettes. Nous serons donc accompagnés par une légère odeur d’urine pendant les 11h de trajet. Lovely ! En plus, nous n’avions pas prévu un trajet en bus, donc pas de nourriture de survie et pas de gros pull pour affronter le froid bolivien.

Selon mes souvenirs de lecture, la route n’est pas des plus confortables. Eh bien, j’avais raison ! Vers les 23h, nous passons en mode piste. Comme le bus est presque jeune, les fenêtres ne sont pas étanches. Un nuage de poussière envahie alors l’intérieur du bus. Entre 23h et 1h du matin, nous mangeons de la poussière et sommes secoués comme des oranginas. Etonnement, la route est très fréquentée. Toutes les cinq minutes, nous croisons un autre bus ou un camion. Nous espérons que le bus va tenir le choc et nous emmener à bon port.

Après une nuit, disons agitée, nous arrivons à la frontière. Cécile n’a pratiquement pas dormi de la nuit, moi un peu plus mais ce n’est pas la grande forme. A peine descendus du bus, nous décidons de filer au poste frontière sans passer par la case petit déjeuner. Je tords du nez mais consens qu’il faut mieux passer rapidement coté brésilien. Après coup, mauvais choix, il y a un queue monumentale à la douane brésilienne et impossible de faire marche arrière coté Bolivien pour acheter un petit encas. Nous attendons deux heures avant d’avoir notre tampon d’entrée ! Heureusement, à la gare de Santa Cruz, nous avons fait connaissance avec Henry, un français parcourant l’Amérique du Sud pendant deux mois. Nous pouvons donc discuter pendant la longue attente. Pour parfaire le tout, nous sommes entourés d’oiseaux. Nous voyons même des magnifiques toucans !

La loose continue avec l’hôtel à Corumba, ville frontière brésilienne. Après 15 minutes de marche avec les sacs, nous découvrons que l’AJ que nous convoitions est fermée. Super, merci le Lonely Planet ! Nous nous dirigeons vers la seconde option, mais la carte du LP est erronée. Il est beaucoup plus loin que prévu. Au final, nous avons presque mis une heure pour trouver une chambre en portant nos sacs. J’ai les épaules cassés en deux et Cécile a le dos en compote !

Nous passons deux jours à Corumba afin de nous reposer. Comme le net est correct, nous en profitons pour commencer à réserver les hôtels. Le mois de juillet est très chargé au Brésil car ce sont les vacances scolaires. Pendant un moment, nous hésitons à partir en excursion dans le Pantanal, mais les agences ne nous tentent pas plus que ça (elles exhibent des photos de touristes nourrissant et touchant des animaux, pour nous, c’est rédhibitoire)… et notre dernière loose nous a bien refroidi.

La différence de niveau de vie entre le Brésil et la Bolivie est conséquente. Ici, tout nous semble très cher, affreusement cher. Nous avions eu le même malaise en arrivant en Australie depuis Bali. Néanmoins, il faut avouer que les prestations sont aussi d’un autre niveau. Notre bus pour Campo Grande en est le parfait exemple. Il nous parait très cher mais une fois dedans, c’est le paradis : un bus récent, des vrais toilettes, de l’eau fraîche à disposition, une climatisation. En plus, il part à l’heure ! Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu un tel niveau de confort.

Le trajet pour Campo Grande, qui emprunte la route Transpantaneira (erratum), nous réserve de belles surprises. Nous traversons le Pantanal, la plus grande zone humide de la planète. En fait c’est un grand marais d’eau douce. Mais il y a aussi des zones plus escarpées, très boisées avec de nombreux oiseaux : Jabiru d’Amérique (le symbole du Pantanal), hérons, ibis, perroquets, aras. Cécile n’en perd pas une miette, elle voit même un fourmilier sur le bord de la route, moi je dors !

Campo Grande n’est pas une ville qui restera gravée dans nos mémoires. C’est grand, sans charme et la voiture y est reine. Nous nous y arrêtons uniquement afin d’attraper notre avion pour Brasilia. Vu que la ville ne nous plaît pas plus que ça, nous restons à l’hôtel pour finaliser nos réservations brésiliennes. Il nous faut presque la journée pour trouver notre hôtel à Rio ! Vive les vacances scolaires !

Contrairement à la Bolivie où il est vraiment facile de trouver un restaurant correct et économique, ici ce n’est pas la même paire de manche. Globalement la junk food est beaucoup plus présente et les petites cantines sont plus rares ou alors avec des horaires assez restreintes. Espérons qu’une fois sur la côte, notre estomac sera traité avec de meilleurs égards !

Après deux nuits à Campo Grande, nous filons prendre notre avion pour Brasilia. Pour nous rappeler que la loose n’est jamais très loin, l’avion a deux heures de retard !

Rappel : le Brésil est pour nous une destination sans photo. Mon G10 est cassé (on espère qu’il sera remplacé à San Francisco) et le téléobjectif de Benjamin est trop voyant pour arpenter discrètement les rues brésiliennes réputées gourmandes en appareils photos ! Les illustrations  des posts sont des images trouvées sur le web dont les sources sont citées ci-dessous.

Sources photos :
http://www.skyscrapercity.com
http://www.hiddenpixels.com
http://www.clubebrasil.fr

[itineraire_plot_stw zoom=5 center=Corumba]Santa;Corumba;Campo[/itineraire_plot_stw]

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4 Commentaires sur “La loose épisode 11, l’arrivée au Brésil”

  1. De :

    Il y a qu’en France que les gens râlent! C’est bien connus que les français ne sont jamais content et encore plus à l’étranger.

    Avec le dos en compote de Cécile et le fait de manger la poussière, vous auriez pu faire un festin… :-D

    Posté le 16 juillet 2012 à 18:24 #
  2. De :

    Salut les aventuriers!

    On voulait vous souhaiter bon courage, la loose va changer de main c’est sur! Pour ce qui est du Brésil, j’y ai vécu quelques mois donc je vous donne deux petits conseils :
    1) Pour le midi, cherchez les restos où la nourriture est vendue au kilo (« comida ao kilo » en portugais). C’est des sortes de cafétérias où vous vous servez et où on vous pèse l’assiette au moment de payer! Nourriture variée, économique et normalement il y en a dans chaque ville

    2) Même à Rio il ne m’était jamais rien arrivé, pas de vols ni rien. Ne vous baladez pas de nuit, pas de voyeurisme près des favelas et il ne vous arrivera surement rien

    Bonne route!

    Posté le 24 juillet 2012 à 16:23 #
    • De :

      Merci pour les conseils !
      Les restau au poids c’est vrai qu’il y en a partout et qu’on y mange plutôt bien.
      Aucun pb à Rio, la ville nous a donné l’impression d’être safe sur tous les spots touristiques majeurs.
      Bises à vous deux !

      Posté le 28 juillet 2012 à 13:56 #
  3. De :

    True story, j’en témoigne! Bravo pour la description de ces 24h de lose depuis Santa Cruz, j’ai l’impression de les revivre grâce à vous.
    Bonne continuation dans votre périple!
    All the best H

    Posté le 7 août 2012 à 17:14 #

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