Sur le chemin du Machu Picchu, nous allons découvrir quelques uns des sites les plus importants de la vallée de l’Inca.
La Civilisation Inca s’est développée dans le bassin de Cusco. Durant son apogée, entre le XVe et le XVIe siècle, elle s’étendait de la Colombie, au nord, jusqu’en Argentine et au Chili, au sud, à travers un système de routes parcourant des milliers de kilomètres. L’Empire s’appuyait sur l’organisation traditionnelle des populations andines, familières du travail collectif réalisé pour la communauté. Il était ainsi capable de mobiliser une main d’œuvre considérable pour réaliser de grands travaux.
Le premier site que nous visitons est la forteresse de Sacsayhuaman, qui surplombe Cusco à 3 700 mètres d’altitude. Les pierres monumentales qui s’emboitent parfaitement les unes aux autres sont impressionnantes. Surtout lorsqu’on sait qu’aucun mortier n’était utilisé. Le plus grand bloc monolithique mesure 9 mètres de haut, 5 mètres de large et 4 mètres d’épaisseur. Son poids est estimé à 350 tonnes et, comme pour l’Ile de Pâques, la technique utilisée pour transporter et assembler ces blocs sans l’aide de roues reste un mystère.
Les constructions ont résisté parfaitement aux tremblements de terre, fréquents dans la région, mais ont succombé aux conquistadors espagnols qui les ont démembrées pour parfaire leurs bâtiments coloniaux de Cusco.
Le jour suivant, nous partons en tour organisé (renseignements pris, partir en solo avec un taxi coûte une fortune). Premier arrêt, le village de Chinchero à 3 762 mètres d’altitude. Le tour est moins pénible que prévu. Nous sommes un petit groupe et le guide est sympathique, il nous laisse le temps d’apprécier les sites visités par nous-mêmes. Malgré tout, nous n’échappons pas aux arrêts sur des stands artisanaux. La bonne surprise, c’est que des villageoises quechua font au petit groupe une démonstration enrichissante sur la façon dont elles filent, colorent et tissent la laine de lama et d’alpaga.
Plus nous nous éloignons de Cusco, plus les massifs enneigés se dessinent dans le ciel tourmenté.
A Moray, nous découvrons des terrasses concentriques considérées comme un laboratoire agronomique inca. Situées à 3 500 mètres d’altitude, le dispositif permettait d’acclimater différentes céréales et tubercules à diverses températures pour ensuite faire des croisements et des améliorations. Ceci expliquant peut-être cela, de nos jours, pommes de terres et maïs comptent des centaines de variétés.
A proximité de Moray, le village colonial de Maras permet d’observer de beaux linteaux surplombant les portes des maisonnées. Nous faisons ensuite route vers la dernière étape de la journée, les salineras de Maras, des marais salant en usage depuis les incas. Des montagnes, jaillit une source saturée de sel qui vient alimenter les 3 600 bassins accrochés à flanc de montagne.
Les salines sont à présent exploitées par 800 familles, organisées en coopérative, qui produisent annuellement jusqu’à 200 tonnes de sel.
Le lendemain, nous partons avec un groupe beaucoup plus grand et un guide agaçant, par ailleurs plus accompagnateur que guide, qui ponctue toutes ses phrases de « my friends » assez pénibles. Très soucieux de respecter son timing, les arrêts sur les sites sont chronométrés. Heureusement, nous ne faisons avec eux que la « ville-marché à souvenirs » de Pisac et le site inca au sommet de la montagne.
A la pause déjeuner à Urubamba, un hub de transport sans intérêt touristique mais qui a le mérite d’être authentique, nous semons le groupe et son « restaurant arnaque à touristes » pour une petite cantine comme on les aime.
Comme nous avons fait le choix de ne pas revenir à Cusco à l’issue de cette excursion mais de rester au village d’Ollantaytambo, nous suivons à peine le groupe sur le site et abrégeons ainsi les souffrances du tour organisé qui définitivement est une option qui ne nous convient pas. Au moins, nous aurons fait d’une pierre deux coups en associant visites de nouveaux sites et déplacement pour notre dernière étape avant le Machu Picchu.
Arrivés à Ollantaytambo, nous sommes tout de suite conquis par le côté bucolique du village. Le site naturel, au confluent de deux vallées, est très beau. Comme il n’est qu’à 2 792 mètres, on y respire en plus beaucoup mieux.
Pour clore le tout, nous passons nos deux nuits au village dans un hospedaje magnifique. Rustique mais superbement fleuri et paisible. Et, cerise sur le gâteau, nous pouvons dorloter le chien Audi et deux chats trognons (même si le chien s’avérera par la suite un tantinet déviant… avec le chat !)
Le village est touristique mais pas trop. Il ne paraît pas dénaturé par l’afflux de tours en provenance de Cusco qui repartent tous en fin de journée. Seuls restent au village les backpackers venus, comme nous, prendre le train pour le Machu Picchu, beaucoup moins cher au départ d’Ollantaytambo qu’au départ de Cusco.
Par chance, nous tombons en pleines festivités. Les fanfares défilent dans les ruelles pavées du village et les habitants se parent de leurs costumes traditionnels ! Enfin, le visage d’un Pérou sympathique !
[itineraire_plot_stw zoom=9 center=Maras]Sacsayhuaman;Chinchero;Maras;Pisac;Ollantaytambo[/itineraire_plot_stw]
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J’adore ces moments où je me trouve transportée dans votre vie, les paysages sont grandioses. Je pense à vous ! Big kissous
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Et cela nous ravit de partager notre voyage avec vous !
Bisous
PS : Benoît m’a envoyé les photos de sa Birthday’s party, tu étais très en beauté, comme toujours ! Ça m’a fait drôlement plaisir de vous voir.
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Vous avez retrouvé les villageoises cachées de Décathlon!!!!
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Vous n’êtes pas copains pour rien tous les deux… Benji m’a fait la même blagounette ;-)