Jaipur

Sans transition, merci l’avion, nous arrivons dans le Rajasthan. Notre première étape est Jaipur, la capitale de la région. Elle est aussi connue comme la ville rose.

En arrivant à l’aéroport, nous sommes agréablement surpris, il fait presque bon (30°C tout de même). Le climat est bien plus agréable ici. Nous n’avons plus à supporter les grosses chaleurs du sud de l’Inde !
En ville, après une quinzaine de minutes de recherche, nous dégotons, dans un quartier calme, une chambre dans un des hôtels que nous avions repéré et nous sommes ravis. Enfin un vrai hôtel pour voyageurs avec des salles communes, un restaurant sur le toit avec vue sur la ville, un room service (quoi ça n’a rien de voyageurs ça !), une bourse aux livres (avec un guide du Népal récupéré au passage…), un accès au net et pour couronner le tout, un staff adorable et serviable !

Notre première épreuve à Jaipur est d’affronter la gare et ses guichets. Nous avons besoin d’acheter des billets de train… ce qui n’est pas chose facile. Les touristes ont normalement un guichet dédié, mais cette fois ci les seniors, militaires, journalistes, et j’en passe, peuvent aussi s’adresser à ce guichet. En gros, il est bondé ! Faire la queue en Inde révèle du sport. Entre ceux qui veulent te passer devant, ceux qui te collent au point de sentir leur souffle sur ta nuque, il y a quoi devenir chèvre. Au final, en étant intransigeants mais patients et en marchant sur quelques pieds, nous arrivons à acheter presque tous nos billets !
A la gare, Cécile fait la connaissance de Fanélie et Nicolas, nos deux comparses tour-du-mondistes (cf. le post sur leur projet). Et pour finir la journée en beauté, nous finissons par trouver un chargeur pour mon ordinateur… au fond d’une galerie marchande un peu glauque, dans un bouiboui qui cachait bien ses ressources !

Le lendemain, nous partons à la découverte de la vieille ville. En sortant, nous passons devant un cortège d’indiens endimanchés, suivant un homme magnifiquement enturbanné sur son cheval tout aussi apprêté que lui avec ses sabots roses bonbon. En ce moment, c’est la saison des mariages et nous croisons régulièrement ce type de cortèges. Les hommes sont tous en turbans et les femmes sont couvertes de bijoux. La classe indienne quoi !
Une fois dans la vieille ville, nous rentrons dans le bazar avec ses multiples vendeurs. Chaque coin de rue a sa spécialité : bracelets, bijoux, tissus, égouttoirs, casseroles, et j’en passe. Néanmoins, ce n’est pas le paradis sur terre… les voitures et les motos sont omniprésentes, avec la pollution qui va avec, au point d’avoir mal à la gorge. Des senteurs diverses et variées arrivent jusqu’à nous, parfois de douces odeurs florales d’encens jasmin-rose mais aussi d’affreuses odeurs d’égouts et d’urine. Régulièrement en pleine rue, nous croisons des singes, des vaches, des chameaux et même des éléphants au front et à la trompe peintes d’arabesques colorées. Tout cela donne une ambiance bien particulière à la vieille ville.

Après avoir erré quelques minutes, nous arrivons devant le Hawa Mahal (le très fameux Palais des vents). Nous ne nous attendions pas le moins du monde à trouver ce bâtiment au bord d’une grosse artère mais il faut dire qu’il a été construit en 1799 pour permettre aux femmes de la cour d’observer sans être vues les processions de rue. A l’intérieur, c’est un vrai dédale labyrinthique très ludique.
Nous finissons notre balade touristique par le Palais royal, datant du 18ème siècle. Après les belles coiffes et étoffes du musée des vêtements royaux, nous découvrons le tableau d’un Maharajah réformateur des environs de 1850 carrément excentrique. Son portrait fait vraiment office d’ovni parmi ses homologues.

Notre dernier jour est consacré à Amber qui se situe à une quinzaine de kilomètres de Jaipur. Nous décidons de prendre le bus et non un rickshaw pour y aller. Pittoresque à souhait le bus, surtout quand tu te demandes si le bus à plusieurs étages, tellement il y a de monde qui en sort. Au final, dans une grande communion avec les indiens (collés quoi), nous partons vers Amber.
Au détour du dernier virage, nous découvrons le Fort d’Amber, et là, c’est la claque ! Entouré de murailles qui courent le long des collines environnantes, se tient, au pied du lac, le fort-palais, datant du 17ème siècle. A l’intérieur, c’est somptueux, frais, et, ici aussi, labyrinthique.
Au dessus du palais, se trouve le Fort de Jaigarh. De l’extérieur, le fort paraît assez petit. Une fois à l’intérieur, l’impression est tout autre. C’est absolument immense, en fait c’est une ville à lui tout seul, avec ses zones résidentielles et sa partie royale où tout ce petit monde pouvait vivre en autonomie avec des réservoirs d’eau pouvant contenir plusieurs millions de litres ! Les points de vue sur la vallée et sur le Fort d’Amber sont tous simplement magnifiques avec la lumière de fin de journée.

Sur le chemin du retour, à travers la vitre du bus, nous admirons le Water palace, un palais construit en plein lac, qui semble comme posé sur l’eau. Pour terminer cette belle journée, nous allons au cinéma (le fameux Raj Mandir) voir un bollywood fraichement sorti. Le cinéma est assez kitsch mais a du charme. Le film est d’un intérêt limité, puisqu’il s’agit de l’histoire de deux indiens vivant à Londres qui deviennent cheap’n’dale/escort boys. Les chansons à la sauce rap sont marrantes, mais voir des hommes torse-poils se taper les biceps en dansant me lasse assez vite (mais où sont les femmes dediou !?). Cécile a un avis plus positif sur le film, va savoir pourquoi ! :) Certaines scènes clairement connotées sont à des années lumières de ce qui se passe dans la rue où s’embrasser est tabou.

Avec un certain pincement au cœur, nous quittons notre bel hôtel pour prendre le train vers Udaipur, la ville romantique !

Les photos sont ici !

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