Après moultes hésitations, nous décidons de faire l’excursion vers les Tsingy de Bemaraha avec comme bonus, l’allée des baobabs, le spot le plus photographié de l’île. Au menu : 2 jours de route, 3 jours de pirogue, 2 jours de pistes en 4×4 et une journée d’escalade sur cailloux tranchants !
Rien que le choix du guide est une épreuve en soit. Il faut dire que les guides malgaches sont parfois très approximatifs et pratiquent largement la sous-traitance. Comme nous cherchons au maximum à éviter les mauvaises surprises, nous prenons notre temps et questionnons largement chacun des « candidats » (dont un Robinson Crusoé, si si, c’est vrai !!!). Finalement, nous choisissons un guide qui nous a été conseillé par deux français rencontrés à l’Isalo. Notre groupe est assez hétérogène, puisqu’il est composé de 3 français, un estonien et un australien !
Après une demi-journée de taxi-brousse privatisé pour l’occasion, nous arrivons dans une des villes les plus chaudes de Madagascar, Miandrivazo. Une nuit là-bas nous permet de confirmer cette réputation. Les murs de notre chambre sont brûlants et nous devons passer régulièrement sous la douche pour nous rafraîchir.
Le départ en pirogue est un mini-événement dans le village. Nous sommes un peu déboussolés par tant d’affluence, c’est bruyant, ça court partout et nous sommes surtout concentrés à ne rien « perdre » ! Globalement, la descente de la rivière n’offre pas des paysages extraordinaires, la déforestation a bien défiguré les collines environnantes. Les gorges de Bemaraha et Menabe sont assez jolies et cachent des petits bijoux comme la cascade d’Anosinampela. La faune est attrayante avec des martins-pécheurs, des hérons, des aigrettes, des caméléons, des lémuriens et même des chauves-souris ! Le soir venu, nous découvrons les joies du camping sur bancs de sable. Ce n’est pas le grand confort vu que la tente est sous-dimensionnée mais nous survivons.
Après trois jours, nous sommes heureux de mettre pied à terre et de savoir que la douche (espérons chaude) se rapproche. Une petite heure de charrette à zébu nous permet de rejoindre notre 4×4 qui va nous accompagner pendant le reste de l’excursion. Petite déception d’entrée pour ce véhicule, il est vieux et pas spécialement adapté pour 8 personnes… ça sent des heures pénibles sur les pistes !
Après une nuit salvatrice à Belo-sur-Tsiribihina, nous roulons durant 5 heures pour rejoindre l’entrée du parc de Tsingy. En fait, nous allons seulement parcourir 100 kilomètres pendant ces 5 heures car l’état de la piste limite la vitesse moyenne à 20km/h en saison sèche ! Pendant la saison des pluies, si elle est ouverte, il faut compter une journée ! Nos craintes concernant le 4×4 se confirment. Il est profondément inconfortable surtout quand nous sommes à l’arrière. Les suspensions nous aident à décoller régulièrement afin que notre tête rencontre le toit ! Génial !
Comme vous pouvez l’imaginer, nous sommes bigrement contents d’arriver à destination. Le lendemain, nous allons enfin pouvoir découvrir le parc !
[itineraire_plot_stw zoom=6 center=Miandrivazo]Miandrivazo;Belo[/itineraire_plot_stw]
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Petite erreur stratégique…il fallait rester dans la charette à zébu plutôt que rejoindre le 4×4…
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Heu… la charette à zébu c’était comme le 4×4 mais avec les branches dans la figure en plus ;-)
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Si même Benjamin arrivait à heurter le toit à chaque nid de poule, je n’ose imaginer ce que c’était pour les autres… ;-)
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A propos des photos de votre campement sur la plage ; le truc ressemblant à un sac Tati géant, c’était ça votre tente ?
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Héhé, en fait non, il s’agit de la tente du guide et des piroguiers, directement importée du marché du coin :)