L’arrivée sur La Paz, depuis les hauteurs de l’Altiplano, réserve une vue à couper le souffle sur la capitale lovée au cœur d’un cadre naturel exceptionnel… effet waou garanti !
La topographie de la capitale la plus haute du monde est complètement atypique. S’étendant sur un dénivelé de plus de 1 000 mètres entre ses quartiers aisés au sud et ses quartiers défavorisés sur les hauts plateaux du nord, la ville culmine à 4 100 mètres et connaît une amplitude thermique pouvant aller de 29° au sud à 11° au nord !
De sa fondation en 1548 par les espagnols, il ne reste guère de vestiges architecturaux si ce n’est la très belle église San Francisco qui, bien que sa forme actuelle ne date pas du XVIe, compte parmi les plus veilles pierres de la ville.
Autant nous avions fait un rejet immédiat de Lima, autant nous tombons immédiatement sous le charme de La Paz. La ville est très agréable, très colorée, ensoleillée… on s’y sent bien. Même la gare routière est plaisante, c’est dire !
Les vues depuis la ville sur le mont enneigé du Illimani (le deuxième plus haut sommet du pays qui culmine à 6 438 mètres) sont magnifiques et on ne se lasse pas des grappes ocres de maisons accrochées à flanc de collines.
Partout, les indiens vendent de tout à même la rue. Les tenues vestimentaires des femmes sont les mêmes qu’à la campagnes : chapeaux melons, jupons superposés et châles multicolores. Il faut être en forme pour vaincre les gros dénivelés des rues de La Paz. Nous n’échappons pas au mercado de Hechicería, le marché aux sorcières de notre quartier où l’on trouve toutes sortes d’amulettes et de potions… y compris des fœtus de lamas en pagaille ! Les musées de la ville sont aussi de bonnes surprises.
Surtout celui de l’Or et de l’Ethnographie et du Folklore où nous découvrons la diversité des masques de carnaval.
Nous avons même la bonne surprise de voir une expo photos sur les travestis des carnavals ! Alors là on dit chapeau à l’ouverture d’esprit et au respect à la différence. La culture de la fête est très vive dans les populations andines. Il y a des festivals tout le temps. On croise des fanfares à tous les coins de rues.
Parmi les originalités de la ville, les cireurs de chaussures encagoulés de passe-montagnes noirs nous surprennent. On pense qu’ils protègent leurs visages de la pollution mais non, on apprend que c’est une mesure contre la discrimination… Plus sympathique, les queues de propriétaires d’animaux domestiques tenant dans leurs bras leurs médors et leurs minous pour les faire vacciner à même la rue par des véto en blouses blanches. Une campagne contre la rage bât son plein. A chaque chien ou chat vacciné, un ruban jaune. C’est ainsi que l’on se rend compte que tous les chiens que l’on pense errants ne le sont pas puisque la plupart arborent un joli ruban jaune au cou.
Le dernier jour, nous prenons le risque de tenter une excursion organisée. Nous avons très envie d’aller sur l’ancien glacier Chacaltaya, facilement accessible depuis La Paz… mais uniquement en tour. Nous faisons bien attention à sélectionner une agence recommandée mais nous n’échappons pas à une grosse déconvenue avec le guide dont nous vous épargnons le récit ici. Pour ne pas finir aigris, et parce que nous apprécions vraiment le pays, nous décidons de débriefer franchement à notre retour à l’agence et, bonne surprise, tout ce que nous avons sur le cœur semble entendu et compris.
Bref, nous ne regrettons pas du tout cette journée car les paysages sont… à tomber par terre !
La vue sur le Huayna Potosi (6 088 mètres) en particulier…
En tant normal, l’excursion au Chacaltaya permet d’être véhiculé jusqu’à un refuge à 5 300 mètres. Ne reste ensuite que quelques petits 95 mètres pentus à marcher pour atteindre son sommet. Mais, ce jour là, la piste n’est pas praticable dans sa totalité, il y a du verglas, le bus stoppe à 6 km du refuge ! C’est donc parti pour 3 heures d’ascension et de descente.
Etrangement, nous ne souffrons pas du tout du mal des montagnes. Niveau terrain, la marche est facile mais, en raison de l’altitude, c’est tout de même corsé. Sur les 13 participants au tour, nous ne serons que 4 à parvenir au sommet !
L’excursion se poursuit comme un grand écart par une visite de la Valle de la Luna, des formations géologiques où l’on observe le travail de l’érosion dans la terre sablonneuse.
Incroyable comment en à peine deux heures de route l’on passe de la glace au désert ! En quittant la montagne il neigeait et là, entre cactus hallucinogène et viscacha (le lièvre des Andes), on transpirait presque !
Décidément, La Paz vaut le détour !
Ceci est ma participation au concours « 3 secrets de ma ville préférée » organisé par tripwolf et Wimdu.fr.
[itineraire_plot_stw zoom=9 center=Paz]La Paz;Chacaltaya;Valle de la Luna[/itineraire_plot_stw]
De :
J’attendais le commentaire de Leïla pour lancer le fil des commentaires mais tant pis, j’y vais :)
Ces changements de relief, de températures et de paysages en quelques kilomètres rend cette ville attractive permettant de changer d’air assez rapidement. En plus, votre critique d’experts ne semble pas montrer de points négatifs. La Paz, c’est noté.
De :
« Critique d’experts » !? Lèche-bottes va ! :)
De :
Hello Cécile, Benjamin & Jérémy !
Mes commentaires ont fait d&faut tout simplement parce que je me trouvais en Bretagne sans connexion puis dans le Limousin avec des soucis de réseaux ! Mais la 1ère chose que j’effectue lorsque c »est possible : me délecter des récits et photos de nos chers autourdumondistes !
Je vous embrasse de mon petit coin de paradis ;-)
De :
La Paz, grand coup de coeur de mon voyage en Amérique latine… Impossible de quitter cette ville tentaculaire, incompréhensible, traditionnelle et surréaliste, bref trois semaines au coeur de la ville et ce fut pas suffisant!
Bonne continuation à tous les deux,
NowMadNow