En sortant de l’aéroport, nous sommes tout fous de redécouvrir le ciel bleu, quelques nuages et surtout le soleil. Ça change de Lima et de son voile gris !
Nos premières impressions de Cusco sont plutôt bonnes. Nous arrivons un dimanche, la ville est donc très calme et la circulation est presque inexistante. Notre taxi nous parle rapidement de la ville et nous montre les principaux monuments qui se trouvent sur notre chemin.
Cusco est l’ancienne capitale Inca. Avec l’arrivée des conquistadors, elle a perdu de son pouvoir au profit de Lima, plus facile d’accès. Les espagnols ont détruit une bonne partie des édifices incas ou alors ils les ont utilisés comme fondations. Nous trouvons un cocktail assez étonnant entre style colonial et fondations incas.
Nous sommes bien contents de découvrir une ville charmante, à priori plus sûre que Lima. La nuit tombée, les collines aux alentours fourmillent de petites lumières. Nous pouvons admirer le spectacle depuis notre chambre.
Cusco est à 3 400 mètres d’altitude, autant dire que ça commence à faire haut. Quelques heures après notre arrivée, nous commençons à ressentir le MAM, alias le mal aiguë des montagnes. En gros, après avoir fait deux pas, nous sommes essoufflés comme si nous venions de faire un sprint et un sacré mal de tête nous pousse à être de vrais larves. Nous avons du mal à trouver le sommeil et pour couronner le tout, nous avons droit à un petit tremblement de terre le premier soir. Les premiers jours sont donc très calmes, nos sorties sont assez courtes, nous nous déplaçons tout doucement et nous prenons du mate de coca, sensé limiter les effets du MAM. Cerise sur le gâteau pour Cécile, à peine accoutumée à l’altitude, elle chope une saleté gastrique. Les sorties sont alors encore plus courtes !
Après quelques jours de repos, nous sortons de notre cocon et commençons à découvrir le vrai visage de Cusco. Tout d’abord la pollution y est insupportable. En semaine la circulation y est très dense. Pratiquement tous les véhicules crachent une épaisse fumée grisâtre qui piquent les yeux et nous fait tousser. Il vaut mieux éviter les gros axes sous peine de récupérer un mal de tête et les yeux rouges ! Fait assez drôle (ou pas), les guides nous parlent régulièrement du réchauffement climatique qui est, parait-il, la cause de nombreux changements au Pérou avec parfois des sous-entendus accusateurs. Assez ironique quand on croise un de leurs bus pollueurs.
Au fur et à mesure, nous découvrons que la ville est vraiment tournée vers le vilain tourisme de masse.
Le centre est rempli de restaurants-pizzeria et d’agences de voyages plus ou moins honnêtes. Même les supermarchés du centre sont pour les touristes. Nous avons l’impression d’être à Montmartre et que le centre-ville a été déserté par les locaux. Les vieilles dames péruviennes en habits traditionnels que l’on y croise n’y viennent que pour se faire prendre en photos moyennant finances. Il n’y a plus aucun stand de rue pour se nourrir, tout a été remplacé par Mc Do, KFC et Starbucks. Les monuments intéressants sont payants et chers. Il est même interdit aux étrangers d’aller à la messe le matin car, dans ce cas, ils ne pairaient pas de droit d’entrée aux églises. En fait dans cette ville, nous avons vraiment l’impression que le monde est coupé en deux, d’un coté les touristes avec leurs dollars, de l’autre les péruviens.
Après, comme le disait Cécile dans son article sur Lima, tout est facile si on aime le easy-travel. Les restaurants-pizzeria foisonnent avec leurs menus touristiques et les agences de voyages proposent des excursions en masse ! Les départs se font tous les jours et il n’y aucun souci pour avoir de la place. C’est souvent plus simple et moins cher que de le faire soi-même, enfin, en réussissant à éviter les nombreuses arnaques et approximations. En gros, tout est aseptisé et n’a plus de charme, c’est vraiment dommage car le pays et sa culture ont de sacrés atouts !
Pour nous consoler, nous goûtons aux plats de fêtes typiques de la région : du cochon d’inde et de l’alpaga (une sorte de petit lama). Le premier est assez spécial, surtout que la bête est servie entière et à le goût du lapin ; le second est vraiment bon, un peu comme du bœuf mais en moins gras. Globalement, la nourriture est goûtue et en farfouillant bien, nous réussissons à trouver des cantines presque typiques !
Après avoir bien récupéré du MAM, nous partons à la découverte de la vallée de l’Inca !
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