Nous continuons de descendre en ligne droite vers le sud du pays. Prochaine étape, Coober Pedy, une ville très particulière à bien des égards.
Après 750 km de route, nous quittons le Territoire du Nord pour l’Australie méridionale (South Australia). Les véhicules accidentés, rouillés et carbonisés, les traces de pneus au sol et les kangourous et vaches mortes jalonnent la Stuart highway. C’est plutôt inquiétant. On a du mal à comprendre comment, sur une route aussi peu fréquentée, il peut y avoir autant d’accidents.
Tous les 200 km, on fait une pause dans une station-service-ville où l’on trouve essence, poste, banque, motel, camping, restau, bar et épicerie.
C’est sur une de ces aires de repos que nous rencontrons Adrien, un jeune tour du mondiste accordéoniste auto-stoppeur, sur la route depuis deux ans ! Il a plein d’histoires incroyables à raconter comme celle de cette famille italienne de Coober Pedy qui, en échange d’airs d’accordéon pour l’anniversaire du grand oncle, lui offre free barbecue, free birthday’s cake et free accomodation.
On croise pas mal de monde en Australie par rapport à nos précédentes destinations. Des français venus travailler un an dans l’hôtellerie ou la restauration par exemple. Ce qui est drôle aussi, c’est de recroiser régulièrement des gens rencontrés plus au nord et qui descendent eux aussi vers le sud, comme « Mamie Bornéo », une dame d’un âge certain qui place en phrase d’introduction adressée à chaque nouvelle rencontre qu’elle a longtemps vécue à Bornéo. Le pays est immense mais il n’y a qu’un chemin pour aller plein sud depuis Darwin. Pour peu que l’on voyage budget, on peut être sûr de se recroiser aux cuisines des YHA, comme avec ce couple de canadiens rencontré dans le Ghan et retrouvé à Kings Canyon, Uuru et Cobber Pedy !
Cobber Pedy… encore une ville australienne qui ne ressemble à aucune autre.
C’est une cité minière troglodyte de 3 500 habitants issus de 45 nationalités. 50 % des habitants y vivent sous terre (notre hostel est à 6,5 mètres de profondeur !). Fin mars, il y fait bon mais, l’été, la chaleur peut montrer jusqu’à 49° C ! Ce qui est bien aussi avec les habitations enterrées, c’est qu’elles tiennent les redoutables mouches de l’outback à distance. Un vrai fléau ces mouches. On a beau être prévenu, on a jamais vu aussi invasif… affreux !
Cobber Pedy est riche en opale, une pierre précieuse constituée de fines couches de silice issue de l’océan qui recouvrait la zone il y a 150 millions d’années. L’opale peut prendre différents aspects, du blanc laiteux parsemé de teintes irisées au bleu profond. 95 % de la production mondiale d’opale est australienne et Cobber Pedy en est la capitale mondiale.
Le paysage de la ville est complètement lunaire, couvert de monticules de terre blanche et de camions de déblaiement.
Les gars du coin ont des tronches pas croyables, à la ZZ Top. Ils ont la réputation d’être bagarreurs. Heureusement, nous n’aurons pas l’occasion de vérifier. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont bavards. Incroyable, de vrais moulins à paroles alors que l’on ne comprend à peine qu’un tiers de ce qu’ils nous racontent. Avec 45 nationalités, les accents sont très variés !
On profite de la ville pour faire un passage express à la bibliothèque municipale récupérer un peu de wifi. Mais, entre le vacarme des bibliothécaires pipelettes et les limitations de débit, c’est un peu galère. On a à peine le temps de relever nos mails, publier sur See the world et régler les problèmes d’intendance des prochaines étapes. C’est un peu frustrant. Ces rendez-vous sont importants pour nous, nous n’aimons pas les bâcler.
L’Australie, on adore mais on a plus une minute à nous !
[itineraire_plot_stw zoom=5 center=CP]Coober Pedy[/itineraire_plot_stw]
De :
Est-il possible de prospecter à coober pedy si on est français ?
D’avance merci.
De :
Il y a toutes les nationalités là bas donc je suppose que oui.
De :
Il faut demander un permis de prospection, sinon très forte amende