La loose nous boudait ces derniers temps, pour notre plus grand plaisir. Mais la trêve est maintenant terminée, la loose est de retour au pays du hobbit !
Comme beaucoup, nous avons choisi de louer un camping-car pour nous déplacer en Nouvelle-Zélande. Avec le recul, il s’agit de loin du moyen le plus facile pour visiter le pays. Les hôtels « budget » font parfois peur, genre granges aménagées à coups de pioches au fond du jardin. Le lit de notre campervan, certes pas forcément hyper-confortable, est alors comme un oasis dans le désert. Enfin tout n’est pas rose, il fait bien froid le matin et l’espace est disons… finement étudié !
Nous voici donc sur les routes sinueuses dans notre super campervan qui a déjà bien vécu. Après un ou deux jours d’adaptation, nous commençons à prendre nos marques et à profiter.
Après une petite semaine, nous sommes comme des poissons dans l’eau. Nous virevoltons à l’intérieur du camping-car sans jamais nous bousculer ni même prendre un coin de placard dans la tête, de vrais acrobates !
En pleine euphorie, lors de la vaisselle du midi au milieu de nul part, notre élan est brisé…. la pompe à eau ne répond plus, nous n’avons plus d’eau. Panique à bord. Cela fait 2 jours que nous sommes en free-camping, donc que nous vivons sur nos réserves d’eau. Avons-nous consommé toute notre eau ? Normalement, nous avons une autonomie de 4 jours. Nous avions noté une fuite quand nous avons récupéré le camping-car, la loueuse nous avait gentiment dit de ne pas nous inquiéter. Maintenant, nous nous inquiétons ! Nous décidons donc d’aller le soir dans un camping aménagé pour nous ravitailler et ainsi retrouver de l’eau dans notre véhicule.
Le soir venu et après un bon remplissage, nous rallumons la pompe à eau et là… rien. Pas un son, pas une goutte d’eau. Le vent de la loose commence à se faire sentir !
J’appelle la compagnie de location pour savoir comment procéder. Faut il réamorcer la pompe ? Faire une offrande au camping-car, genre des enjoliveurs neufs ? La dame de l’agence de location, appelons-la M., m’aide énormément : « Je ne peux rien faire, il faut aller dans un garage ; ça doit être un fusible ». Je tente de savoir s’il est possible de vérifier moi-même les fusibles, même réponse. A croire que c’est un répondeur.
Nous sommes samedi soir, il faudra donc trouver un garage ouvert le dimanche qui veuille bien jeter un œil à notre superbe pompe à eau.
Le lendemain, nous faisons trois garages. A chaque fois, je me fais envoyer bouler plus ou moins gentiment. Nous abandonnons donc l’idée de trouver un garage ouvert un dimanche. Les néo-zélandais, comme les australiens, sont amoureux de leurs horaires disons « allégées » (tout ferme à 17h en semaine et le dimanche est sacré).
Nous continuons donc notre route au nord, pour atteindre une grosse ville et ainsi espérer trouver un garage correct le lundi matin.
A Westport, nous trouvons notre bonheur. Nous tombons sur Jacob, un plombier très gentil qui explore notre camping-car. Un plombier… ben oui c’est un problème de pompe à eau alors les garagistes sont un peu largués, comme nous quoi ! Il appelle régulièrement l’agence centrale de location pour avoir des renseignements, elle ne semble pas très au courant, aucun technicien n’est disponible et l’agence de l’île du sud, dont nous dépendons, n’est pas joignable. Après deux heures d’investigation, le diagnostique tombe : les fusibles sont intacts, la pompe à eau a rendu l’âme. Il faut donc la remplacer.
J’appelle l’agence pour savoir comment procéder. Malheureusement je ne peux pas avoir de réponse pour le moment. L’agence du du sud n’est toujours pas joignable et c’est elle qui doit traiter notre problème. Il faut rappeler plus tard !
En attendant, nous décidons de continuer notre route vers le nord, après avoir remercié notre plombier de Westport. L’après midi, nous trouvons une cabine téléphonique pour essayer de joindre notre agence adorée.
Après deux sonneries, houra, j’ai une réponse et je tombe sur la fameuse M. (cf premier coup de tel). Elle n’est bien sûr au courant de rien alors que l’agence du nord devait la prévenir. Je résume la situation rapidement et là elle me sort : « Il faut aller dans un garage et me rappeler de là bas ». En gardant mon calme, je lui explique que j’en sors et que c’est légèrement stupide d’y retourner, surtout quand ses collègues de l’agence du nord sont au courant de tout. Après avoir insisté, elle daigne appeler ses collègues pour être mise au courant et ainsi agir en conséquence !
Nous commençons à voir le bout du tunnel, une pompe va être envoyée à Nelson, à une heure de route, le lendemain. Nous croisons les doigts pour que tout se passe bien et que la pompe soit bien expédiée.
Le lendemain matin, nous arrivons comme prévu au garage et nous apprenons que la pompe est bien là. Nous sommes franchement étonnés, notre agence n’est pas si bras cassé que ça !? Nous laissons donc le camping-car et nous filons découvrir la ville, qui au passage est plutôt agréable.
En revenant à l’heure prévue, nous apprenons que l’agence de location a envoyé un mauvais modèle de pompe ! En fait, si… ce sont bien des bras cassés ! Heureusement, le garage de Nelson, très pro, a réussi à trouver une pompe chez un collègue et l’attend sous peu. Nous devons attendre de nouveau le temps qu’il l’installe. Et hop, nous revoilà partis pour faire un tour de la ville ! Nous en profitons pour dévorer une délicieuse pizza.
A 15h, nous revenons au garage, un peu anxieux. Nous craignons toujours une surprise de derrière les fagots. Et bien non, tout s’est bien déroulé, Grosse Titine est de retour, avec une nouvelle pompe qui fait moins de bruit. Notons au passage que le garage de Nelson a été exemplaire.
Nous nous baladons pendant une petite semaine. Entre temps nous envoyons un mail à l’agence de location pour nous plaindre de leur comportement, pas de réponse.
Quelques jours plus tard, nous notons qu’un des pneus a tendance à se dégonfler. Je le regonfle un coup et le lendemain matin, rebelote, il est à moitié dégonflé. Super, il faut changer le pneu ! Après avoir tenté de changer la roue tout seul, puis avec l’aide d’un gérant de station-service, nous passons dans un garage. Nous commençons à bien connaître les garages néo-zélandais, nous pourrions presque faire un guide.
En vingt minutes, et presque pas un mot du garagiste, nous avons notre pneu comme neuf. En fait la jante avait un point de rouille et ça engendrait une petite fuite. Sympa le camping-car mangé par la rouille ! Nous avons tenté de joindre la hotline de notre chère agence, joignable en théorie 24h sur 24, mais c’est samedi, donc personne ne répond. J’aime leurs horaires !
Le soir même, nous leur envoyons un mail incendiaire, en leur demandant remboursement de tous les frais et une compensation financière. Pas de réponse. Au moins nous avons évité la reine de la loose, si nous avions trainé à traiter le problème, nous aurions pris en pleine face le fameux « Ah non c’est dimanche, tout est fermé, il faut attendre lundi matin avec votre camping-car à 3 roues »
Comme nous n’avons pas de réponse, nous décidons d’appeler l’agence de location. Encore une fois, nous avons droit à un dialogue venu d’ailleurs. On nous répond que la communication par mails est uniquement destinée aux propositions commerciales et non aux plaintes et que le téléphone sert uniquement pour les pannes ! En gros, si tu veux te plaindre, tu parles à ta main.
A la fin du séjour, remontés comme jamais, nous arrivons pour rendre le camping-car. Le gérant est aimable et commence à aborder le sujet qui fâche. Nous avons tout préparé par écrit, histoire de garder notre calme. En 5 minutes, il nous rembourse les frais et les jours perdus ! Nous sommes étonnés car nous nous attendions à nous assoir sur nos demandes vu leur façon très distante de gérer les problèmes. Une bonne surprise !
Anecdote qui nous a aidé à relativiser : nous avons appris par un i-site (office touristique néo-zélandais) que l’agence de location n’en est pas à son premier exploit. Un touriste leur a loué un camping-car dont le toit n’était pas étanche. L’eau est donc rentrée et a tout mouillé, affaires personnelles incluses. Il a dû conduire avec un parapluie ! Il a réussi à faire changer son véhicule mais il a récupéré un modèle qui a perdu sa fenêtre arrière !
Au final, nous avons été presque chanceux !
De :
Benjamin, tu as réussis à me faire sourire dans le déroulé de vos ennuis avec l’expression « parle à ta main » que je n’avais pas entendu depuis des lustres ! Heureusement que cette loose se termine bien commercialement parlant ! Gros bisous !
De :
Ah Benjamin et ses looses est des retour !! Cela commençait sérieusemsemnt à me manquer :-))
En tout cas, l’envie de découvrir la Nouvelle-Zélande se confirme…
De :
Ton homme des bois & toi seriez conquis là-bas… je vous imagine déjà faisant une traversée des pics enneigés sans vivre et sans eau comme des chefs de la rando-aventure que vous êtes !
bises (du Pérou)
PS : on a renoncé à la Cordillère Blanche… les déplacements dans ce pays semblent bien trop difficiles…
De :
Povero Benjamin,le vostre peripezzie in Nouvelle-Zèlande….vi accompagneranno per tutta la vita.Le looses come le chiami tù arrivono sempre il sabato e la domenica..Cari abbracci.
De :
Bonjour, je sais que le post date un peu… mais je prépare notre TDM et nous allons passer par la NZ et louer aussi un véhicule… mais pourrais tu me dire par quelle agence tu es passée ? Histoire que je l’évite :-) !
Merci pour ce récit (et les autres) qui nous aident bien dans la préparation !
De :
Bonjour, nous avions loué auprès d’ Adventurevans.co.nz, connu aussi sous le nom de nzmotorhomes.co.nz.
Malheureusement, je n’ai pas en tête de compagnie à vous recommander, mais vu que le véhicule va être votre toit et votre moyen de locomotion, à mon avis, il ne faut pas être trop « pingre ».
En tout cas, la NZ est un pays magnifique. J’espère que vous allez l’aimer autant que nous.
De :
Super on a hâte ! Merci pour la réponse méga rapide !