Déc 26

Noël à Chandigarh

par dans Inde

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L’Inde ne m’a jamais attirée mais Chandigarh me faisait rêver depuis longtemps car c’est la ville où l’on peut observer la plus importante concentration au monde d’œuvres du Corbusier.

Après un trajet rocambolesque (cf. La loose de Benjamin 1/2), nous arrivons enfin dans la capitale des Etats du Punjab et de l’Haryana, régions prospères situées au Nord de l’Inde, tout près du Pakistan.

L’histoire de Chandigarh remonte à 1947, lorsque la partition avec le Pakistan laisse Lahore, la capitale du Punjab, côté Pakistan. Il faut alors désigner une nouvelle capitale côté indien et Nehru décide de créer une ville nouvelle dont la supervision est confiée à Le Corbusier et à son cousin Pierre Jeanneret qui l’édifient à partir de 1952.

Majoritairement sikh, la ville est aussi plus verte, plus riche, plus calme, plus propre, plus rationnelle, plus organisée que tout ce que nous avons vu en Inde. Elle n’est pas du tout à l’image du reste du pays et c’est pour nous une grosse respiration parce que l’Inde, y’a pas à dire, c’est loin d’être reposant.

Ici il y a des parcs où l’on peut s’allonger sur l’herbe fraiche au soleil. On peut se balader tranquillement à pied, au calme, sur des trottoirs d’avenues arborées ! Il y a des transports en commun modernes et pas bondés, pas de vaches dans les rues, des voitures qui ne polluent pas, presque pas de klaxons, des feux rouges pour traverser ! Prévue pour 500 000 habitants, la ville en compte aujourd’hui près du double et est une des rares villes indiennes où il est encore facile de circuler.

Lorsque l’on décide d’aller au Capital Complex, là où sont regroupés les gros bâtiments administratifs, on plonge littéralement dans les arcanes de l’administration indienne ! Suivant les recommandations de notre guide de voyage, nous nous rendons à l’Office du Tourisme pour obtenir l’autorisation nécessaire. Là, on nous renvoie dans un autre secteur de la ville, au siège de l’Office du Tourisme. On galère un peu pour trouver et quand on y arrive enfin, on se retrouve dans des bureaux évoquant tout à la fois Brazil de Terry Gilliam et 1984 d’Orwell. Notre sésame en poche, on se présente le lendemain au Capital Complex pour s’entendre dire devant le Palais de Justice que cela fait 15 jours que notre autorisation n’est plus valable ! Sympa, ils auraient pu prévenir ceux qui font l’interface avec les touristes !

Par chance, au Secrétariat Général, c’est bon. Mais quel parcours ! On attend une première fois que les employés reviennent de leur pause déj (personne ne nous avait dit que c’était fermé à l’heure du déj), ils prennent notre photo, nous rentrent dans une base de données puis nous envoient vers un deuxième bureau où on attend sans trop savoir ce qui se passe. Un militaire finit par venir nous chercher. Il est chargé de nous escorter. Au moins, il est super drôle, très content de sa mission et très souriant. On passe encore un contrôle, sacs et fouille au corps, puis on se rend dans un autre bureau où on attend encore un autre papier, pour au final être autorisés à… monter sur le toit voir la vue ! Nous qui pensions pouvoir errer tranquillement en admirant l’architecture, c’est un peu frustrant. On ne peut même pas prendre de photos du bâtiment. Mais on ne regrette pas. On a vraiment eu l’impression de faire un voyage dans le temps en se retrouvant dans les années 60, entourés de vieux mobilier, d’équipements délabrés, de balcons squattés par des matelas où des gens dorment, de vieilles voitures officielles Ambassador, de liasses de papier, de chefs pointilleux qui semblent ne rien faire d’autre que tamponner des formulaires tandis que du petit personnel leur sert le thé…

Au delà des grosses infrastructures urbaines comme la Haute court de Justice, le Parlement, le Secrétariat général et le campus universitaire, on se promène aux hasards des rues en traversant souvent des quartiers cossus de villas modernistes superbes.

On découvre aussi le Rock garden, un jardin labyrinthique d’art brut conçu par un excentrique entre 1965 et 1973, les musées du City Museum dont celui sur l’urbanisme et l’architecture de Chandigarh et la Galerie des Arts qui regroupe beaucoup de reproductions des fresques des grottes d’Ajanta, décidément très belles et très ressemblantes à celles de Sigiriya au Sri Lanka.

Malgré nos mésaventures pour quitter Chandigarh (cf. La loose de Benjamin 2/2), on est bien content d’y passer un Noël au calme, dans une superbe chambre et de pouvoir diner le 24 et le 25 dans de beaux restos !

Les photos sont ici !

[itineraire_plot_stw zoom=7 center= Chandigarh]Chandigarh[/itineraire_plot_stw]

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5 Commentaires sur “Noël à Chandigarh”

  1. De :

    C’est marrant comme la loose est attribuée à Benjamin ;)
    Biz

    Posté le 26 décembre 2011 à 18:19 #
  2. De :

    Je me faisais la même réflexion sur l’attribution de la loose ! ,-)))
    Bisous d’une addict à vos photos et récits !

    Posté le 26 décembre 2011 à 19:25 #
  3. De :

    Que vous avez l’esprit mal placé ;) C’était un vrai travail d’équipe cette loose !

    Posté le 26 décembre 2011 à 20:03 #
  4. De :

    Il faut toujours un responsable!!!

    En tout joli article culturel sur la ville de Chandigarh.
    Plus j’ai bien aimé le récit du parcours du combattant (avec militaire :)).

    Où seront-ils le 1er?

    Posté le 27 décembre 2011 à 10:36 #
  5. De :

    Mais c’était « l’article de Benjamin sur la loose » que je voulais dire, enfin ;-)
    Sinon, trêve de suspens, nous sommes arrivés à Varanasi (Bénarès) !
    Après 18h de trajet tout de même !
    Et pour le 31, l’objectif est de réveillonner au Népal !

    Posté le 28 décembre 2011 à 10:37 #

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