C’est parti pour un road trip de 3 semaines !
Qui dit Ouest américain dit longues traversées en voiture. Nous quittons donc San Francisco avec notre quatrième voiture de loc du tour du monde, la très vaillante « Titine automatique » qui va devoir affronter moult déserts dont la fameuse Vallée de la mort !
Mais pour l’heure c’est en direction de la côte sud que nous conduisons… enfin « nous », Benjamin plutôt car moi je ne conduis plus depuis belle lurette ! Première étape : Palo Alto, le cœur de la Silicon Valley. C’est un peu par hasard que nous nous arrêtons dans la ville de Steve Jobs, à deux pas de l’Université de Stanford (l’autre université prestigieuse de la région, c’est Berkeley). Nous sommes là pour récupérer la housse de mon appareil photo. C’est que la bête est fragile, il faut la protéger. Introuvable sur San Francisco, Benjamin a réservé la leather case dans un magasin très bien achalandé de Palo Alto. Une fois notre course faite, nous déjeunons dans un healthy fast food entourés de geek équipés de Mac Book Air… normal.
Puis, direction la California State Route 1, une route touristique ouverte à la fin des années 30 pour desservir Big Sur, une côte sauvage longue de 140 km qui s’étend de Carmel à San Simeon. Il y a à peine 1 500 habitants sur ce territoire de falaises et de forêts tombant à pic dans l’océan. Propice à la médiation contemplative, écrivains et artistes (Henry Miller, Jack Kerouac, Aldous Huxley…) y ont résidé dans les années cinquante.
Dans les eaux claires du port de Monterey, agréable station balnéaire avec ses vestiges historiques du XVIIIe siècle, nous avons la surprise de voir à nouveau des dizaines d’otaries et d’innombrables pélicans.
A Carmel by the sea, une ville très cossue, nous logeons dans un petit cottage 1900, niché dans une pinède surplombant la mer. Il fait un peu frisquet le soir mais… pas de problème, nous avons une cheminée dans la chambre !
Dans la fraîcheur du petit matin, nous partons voir les oiseaux de la réserve naturelle de Point Lobos. La côte déchirée fait plus penser à la Bretagne qu’au Pacifique, surtout avec le petit vent frais qui souffle.
Nous poursuivons par la cascade de la crique McWay dans le Julia Pfeiffer Burns State Park.
Plus loin, sur une plage de San Simeon, nous nous retrouvons face à des dizaines d’éléphants de mer couchés sur le sable à quelques mètres de nous, ils sont énormes et très impressionnants !
Plus nous descendons vers le sud, plus nous notons la présence d’anciennes missions espagnoles et de noms mi-anglais mi-espagnol. C’est que, jusqu’à la guerre américano-mexicaine de 1848, la Californie était chicana (comme tout le sud-ouest du territoire américain actuel : Nevada, Utah, Arizona, Colorado, Nouveau-Mexique, Wyoming, Texas). Si, à San Francisco, la communauté chinoise est très importante (beaucoup des signalétiques de la ville sont en chinois !), ici c’est l’espagnol qui domine et donne un petit air latino à tout.
Nous terminons notre descente de la côte Pacifique par une nuit dans la ville de San Luis Obispo. Le lendemain, lorsque nous prenons une petite route vers l’est, nous découvrons de jolis paysages vallonnés parsemés de ranchs et de vieilles maisons de bois du XIXe siècle. Un vrai décor de cinéma, surtout lorsque les écureuils, les aigles, les vautours et même les faons et les biches regardent passer Titine depuis le bord de la route !
De :
yes, yes, yes !!! Enfin des photos et vous en prime ! J’adore ! Bisous Mr & Mme Tourdumoniste !