Après plus de trois mois en Amérique du sud, nous repassons dans l’hémisphère nord, direction l’ouest américain !
Il nous a fallu plus de 17 heures d’avion, avec une superbe escale surprise en pleine nuit, pour rejoindre San Francisco. En arrivant dans le centre ville, nos premières impressions sont mitigées. Le temps est brumeux et gris (le fameux fog de SF) mais surtout les quartiers que nous traversons sont tristes. Il y a énormément de SDFs, certains sont bien perchés. La crise américaine est-elle si visible ?
Après l’étape récupération du précieux, nous partons à la découverte de la ville. Nos premières étapes sont les quartiers assez huppés de North Beach et de Telegraph Hill au pied de la Coit Tower. Nous retrouvons l’image classique de San Francisco avec ses hautes collines et ses cable cars. Malgré la fatigue du vol, nous décidons de monter à la Coit Tower pour admirer le fameux Golden Gate Bridge. Malheureusement, la brume nous prive de ce plaisir. Cela dit, Alcatraz et le Bay bridge (le faux jumeau gris du Golden Gate) sont bien visibles. Pour finir notre journée, nous descendons dans le quartier des banques, assez tranquille vu que c’est le week end. Les bâtiments sont d’une belle architecture art déco. Cécile commence à s’amuser avec son nouveau jouet, non sans mal. Il faut dire qu’il est bien complexe à prendre en main !
Le lendemain, nous partons à la conquête des quais, avec toujours l’espérance de voir le fameux pont. Le petit port traditionnel a disparu depuis bien longtemps et a été remplacé par des restaurants, des boutiques et quelques bureaux. La balade au bord de mer est assez agréable, nous en profitons pour admirer la baie, les ferries et les mouettes.
Le plus connus des piers est le quai 39 alias le Fisherman’s Wharf. En fait, c’est un petit Disneyland local avec des boutiques souvenirs et des restaurants à touristes. Rien de bien folichon. Depuis les années 90, des otaries rendent le lieu plus intéressant. Pratiquement toute l’année, il est possible de voir des dizaines de ces énormes mammifères. Leur quotidien est assez drôle puisque chacun cherche à pousser l’autre à l’eau pour obtenir la meilleur place.
Par la suite, nous faisons un petit tour dans le quartier gay de Castro pour y déjeuner. Nous voyons bien que SF mérite sa réputation de ville la plus gay-friendly des USA. Dans Castro, personne ne cache ses préférences ! Nous continuons à pied vers le Buena Vista Park. La marche est un peu rude car nous devons franchir plusieurs collines. Les habitations y sont assez jolies et hétérogènes. Ici, pas de réglementation pour garder une certaine homogénéité comme dans les beaux quartiers parisiens. Au final, nos efforts sont récompensés puisque, une fois arrivés au parc, nous avons une jolie vue sur la ville et, en prime, nous apercevons le pont du Golden Gate.
Nous terminons notre journée au Golden Gate Park en passant par Haight Ashbury, un coin hippie, avec des restes de la contreculture des années 1960-1970. Le parc ne nous séduit pas plus que ça. Il faut dire que nous sommes arrivés trop tard pour visiter le jardin japonais. Nous nous limitons donc à profiter des espaces verts.
Le dernier jour, après une matinée administrative, Cécile assouvit son désir d’aller chez Abercrombie & Fitch. Elle avait déjà tenté une approche à Londres, mais la queue et ma non-motivation l’en avait dissuadé. Elle pensait trouver des vendeurs musclés en tenue légère… malheureusement elle ne trouve qu’un magasin lugubre, avec une unique vendeuse. Nous sommes bien loin des lancements à coup d’hommes sortant du casting des Desi boyz. Grande déception pour Cécile !
Pour lui remonter le moral, nous partons à Chinatown pour déguster des dim sum. Nous sommes contents de retrouver nos petites cantines chinoises, avec leurs légers capharnaüm et leurs bons petits plats.
Un cappuccino dégusté dans la quartier italien plus tard, nous nous dirigeons vers Lombard street, la fameuse rue sinueuse en pente. Ca casse pas trois pattes à un canard, c’est plein de touristes (beaucoup beaucoup de français sur la côte Ouest) et, à mon goût, SF a des atouts bien plus attrayants que cette sinueuse ruelle arborée. Au moins, nous avons, encore une fois, une jolie vue sur la baie et surtout sur Alcatraz.
Comme le temps est clément (i.e. pas de brume), nous partons vers le Golden Gate pour le voir d’un peu plus près. Courageux comme nous sommes, nous décidons de faire l’aller à pied par le pont puis de revenir en bus. Les paysages sont vraiment sublimes, la voie rapide à coté de nous un peu moins. Cécile, amie des dauphins, réussit à en apercevoir plusieurs lors de notre traversée ! Contents d’être de l’autre coté, nous cherchons un bus pour rentrer, mais pour le plus grand plaisir de nos pieds… il n’y en a pas ! Nous repartons donc dans l’autre sens. Au moins, nous pouvons profiter de la belle lumière du soir, mais la circulation abondante nous tape un peu sur le système. Sur le chemin du retour, un gros incendie se déclenche dans une raffinerie à quelques kilomètres du pont. Une énorme colonne de fumée se dessine à l’horizon. Nous ne sommes pas très rassurés, nous terminons donc la balade au pas de course.
L’étape San Francisco a une importance toute particulière pour nous. Cécile a récupéré un appareil photo et nous avons effectué les démarches administratives pour notre futur mariage. La ville nous a beaucoup plu même si les premiers pas ont été un peu rudes, comme souvent lorsque nous débarquons dans un nouveau pays. Nous sommes contents de retrouver des restaurants et des boutiques trendy, de ressortir le soir sans souci et, pour moi, de pouvoir dire autre chose que les fameux « No hablo español » ou « Não falo Português » !
[itineraire_plot_stw zoom=7 center=SF]San Francisco[/itineraire_plot_stw]
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Pff… la loose mon enterrement de vie de jeune fille chez Abercrombie & Fitch mais je tiens à préciser que je ne savais rien de cette enseigne aux vendeurs torse-poils avant que Benjamin m’en détaille la stratégie marketing à Londres… depuis, il s’est toujours bien débrouillé pour m’en tenir à distance raisonnable ;-)
De :
C’est un peu vicieux ça, benjamin? C’est un peu comme montrer la sucette à un gamin et lui retirer aussitôt.
De :
C’est exactement ça !
De :
On m’a pris en photo à l’entrée de la boutique avec un de ces mannequins à NYC.
Ambiance boite de nuit à l’intérieur de la boutique,lumière tamisée, musique très forte, jeunes hommes torses nus, jeunes filles en mini-jupes et tout ce petit monde dansent, visiblement à S.F. il ne pratique pas le marketing qui est la signature Abercrombie & Fitch ! Je ne suis pas certaine que cela t’aurait plu…
Bisous Mr & Mme Amour