Un retard d’avion peut aussi avoir du bon… non mais c’est vrai ça, ça suffit cette succession de micro looses !
Lorsque nous arrivons à Brasilia à 17h30, le soleil commence à se coucher. A la sortie de l’aéroport, la lumière est magnifique, cuivrée, métallique, irréelle. Nous montons dans le bus qui rejoint la ville et, oh, bonne surprise, il fait le tour du quartier des ministères ! Nous découvrons tous les bâtiments que nous sommes venus voir parés de leurs éclairages nocturnes, c’est diablement beau !
Quand le chauffeur du bus nous indique notre hôtel, nous avons du mal à croire que c’est là que nous allons dormir. Clientèle politique oblige, Brasilia est une ville très chère côté hébergement. Nous avons pris la précaution de venir un week-end et de réserver via Booking pour limiter la note mais lorsque nous checkinons et que nous voyons le prix « normal » de notre chambre, nous avons quelques sueurs froides… Nous serions-nous trompés ? Aurions-nous réservé une seule nuit au lieu de trois ? Le monsieur qui nous enregistre ne nous confirme pas le prix, nous avançons quelques timides « Heu, nous, nous avons réservé via Booking… » et… miracle, nous ne nous sommes pas trompés ! Cette chambre nous l’avons bien à moins 70 % de son prix ! Douzième étage, king size bed, petit salon, cuisine, salle fitness, piscine sur le toit avec vue sur la ville ! C’est fou ! La chambre la plus confortable du tour du monde sans aucun doute…
Au réveil, les bonnes surprises continuent. Le petit-déjeuner buffet est pantagruélique et particulièrement bon ; il fait grand beau, chaud mais pas trop et surtout pas du tout humide et, bonus appréciable, la circulation le long des gigantesques avenues à 12 voies est très réduite, idéal pour aller les arpenter à pied.
Nous découvrons le concept du Plan Pilote, le plan d’urbanisme en forme d’avion imaginé par Lúcio Costa en 1957 pour la nouvelle capitale. Les deux axes de circulation majeurs de la ville figurent le fuselage et les ailes de l’avion. La Place des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) et le quartier des ministères s’installent dans le cockpit. Les logements, quant à eux, sont distribués autour d’un grand lac artificiel qui suit les courbes des ailes.
Comme en Australie où Canberra a été construite pour calmer les velléités entre Melbourne et Sydney, Brasilia est née pour apaiser les tensions entre Rio et São Paulo, toutes deux prétendantes au statut de capitale. Elle a aussi permis de rééquilibrer la répartition des richesses du pays. Située dans les terres, sur un plateau du cerrado, la ville a été construite en un temps record et inaugurée en 1960. Prévue pour 600 000 habitants, elle en compte plus de 2,5 millions aujourd’hui, les quartiers d’habitations débordant hors du plan d’origine.
La ville nous rappelle inévitablement Chandigarh, en Inde. C’est complément hors normes, pensé à l’extrême, rationalisé, compartimenté, exclusivement conçu pour l’automobile. Dans ce décor surprenant, les bâtiments d’Oscar Niemeyer sont monumentaux, sublimes, élégants. Nous visitons ceux qui sont ouverts au public : le Congrès national, la cathédrale, des églises, des musées, la Tour de la télévision… Au milieu de toutes ces courbes blanches, des hérons et des aigrettes évoluent lentement dans les plans d’eau qui entourent les bâtiments officiels. Pour le plus grand plaisir de Benjamin, nous observerons même longuement deux chouettes veiller sur leur nid !
Par contre, confinés au quartier des hôtels de part la structure de la ville, nous ne verrons presque rien des quartiers d’habitations. Notre plus grosse surprise sera l’absence total de commerces alimentaires, en dehors de la junk food que l’on trouve dans les malls. Heureusement, le dernier jour, nos pas croisent une fête populaire pleine de vie et de musique. L’occasion d’esquisser deux pas de danse improvisés au pays de la samba !
Rappel : le Brésil est pour nous une destination sans photo. Mon G10 est cassé (on espère qu’il sera remplacé à San Francisco) et le téléobjectif de Benjamin est trop voyant pour arpenter discrètement les rues brésiliennes réputées gourmandes en appareils photos ! Les illustrations des posts sont des images trouvées sur le web dont les sources sont citées ci-dessous.
Sources photos hôtel, urbanisme et architecture :
http://www.nobilehoteis.com.br/
http://portalcasa.abril.com.br/brasilia/
http://www.niemeyer.org.br
[itineraire_plot_stw zoom=5 center=Brasilia]Brasilia[/itineraire_plot_stw]
De :
Waoouh, cela fait trop envie ! Je ne vais pas en rajouter coté frustration pour les photos… cela manque, mais le récit est là pour nous combler…
Je vous embrasse de tout coeur !
De :
Pff… à qui le dis tu ! La tentation est grande de mettre plein de photos mais bon, il faut savoir mesure garder ;-) !!!
Bises (de Bahia)
De :
Salut les circumplanetaires ! Non, nous ne vous avions pas oublie, bien au contraire. Mais le temps manque, meme en vacances. Nous suivons donc pas a pas votre voyage et vos péripéties. Et tout particulièrement quand le Corbusier ou Niemeyer pointent le bout de leur compas. Avec le recul et à la lumière de vos expériences lointaines, vous nous direz bien si le Brésil se confirme comme un must à voir ou non. Je suis assez tente…Et puis on aura l’occasion d’en parler de vive voix prochainement. Bises à vous deux, ce que voous vivez est exceptionnel, alors profitez bien. NB. Pour la marraine, étienne est en voyage linguistique 15 jours dans un college anglais près de Londres, il s’éclate. Ciao.