De Sihanoukville, nous relions Kampot via une route de campagne qui longe d’un côté la mer de l’autre les montagnes du Parc national du Bokor dans la chaîne des Cardamones.
Les paysages sont vraiment très beaux dans le sud du pays. Nous sommes tout proches de la frontière avec le Vietnam, d’ailleurs certains touristes qui en viennent racontent leurs mésaventures, parfois violentes, avec la population… décidément, les années passent et les échos que je perçois de ce pays sont toujours aussi négatifs.
Kampot est un ancien port de rivière de l’époque coloniale française. C’est tout petit, calme et tranquille, parfait après l’agitation vulgaire de Sihanoukville. Les gens y sont très gentils (on ne se lasse pas des enfants qui nous saluent d’un « Hello » souriant) et les environs ruraux fort plaisants. Un visage bien plus authentique du Cambodge en sorte.
Dans la province de Kampot, les agriculteurs produisent un des meilleur poivre du monde. Nous ne savions pas à quoi cela ressemblait, nous apprenons que c’est une liane qui pousse en s’enroulant autour de tuteurs en bois. C’est Benjamin qui le teste et confirme qu’il ne vole pas sa place sur la table des grands chefs.
Et comme le poivre ne va pas sans le sel, on trouve aussi des marais salants près de Kampot. On s’y promène en mobylette sur des pistes de terre rouge, sous une chaleur humide écrasante. On profite de notre monture (et de la fraicheur lorsque l’on roule) pour découvrir aussi des villages de pêcheurs sur pilotis et des temples préangkoriens (VIIème siècle) cachés dans des grottes.
En remontant vers Phnom Penh, les paysages se font beaucoup plus plats et monotones. La ville est plus agréable que nous le pensions. Mais notre hébergement, lui, est malheureusement plus que sommaire. Il se trouve dans une rue qui, au premier abord, semblait assez charmante mais qui, au final, s’avère être remplie de bars à hôtesses. La prostitution sans être ostentatoire ici n’en est pas moins très présente et très visible. Cela créé forcément une distance entre nous et la ville.
A Phnom Penh, nous visitons quelques wats et arpentons le parcours touristique classique : de l’architecture coloniale (dont celle du marché central art déco de 1937), le musée national et ses magnifiques collections de statues, le Palais royal et la Silver pagoda au sol recouvert de plaques d’argent et au bouda tout façonné d’or et de diamants.
Nous quittons la capitale plutôt soulagés à l’idée de retrouver la campagne et, qui plus est, une petite ville en dehors des itinéraires touristiques classiques du pays : Kampong Cham. Pour la première fois, nous descendons dans un hôtel pour cambodgiens et trouvons au passage une chambre vraiment très confortable et très bon marché. Ça soulage un peu notre budget avant le coup de massue qui nous attend à Angkor. En attendant, nous profitons de la quiétude régnant sur les rives du Mekong, des balades en bicyclette pour visiter les temples aux alentours et des spécialités culinaires locales : les amoks (des plats à base de lait de coco) et les lok lak (à base de riz et de légumes) accompagnées de jus de cannes à sucre et de jus de coco servis à même le fruit.
Les photos de Kampot sont ici !
Les photos de Phnom Penh sont ici !
Les photos de Kampong Cham sont ici !
[itineraire_plot_stw zoom=6 center=Phnom-Penh]Kampot;Phnom-Penh;Kampong Cham[/itineraire_plot_stw]
De :
Bonjour,
Je vous félicite pour votre tour du monde.C’est une super aventure!!!
Par contre,je me permet de réagir au sujet du Vietnam.Cela m’a interpellé.J’ai sillonné ce pays pendant un mois, il y a 2 ans, en mode routard et il restera dans mon coeur.Je vous assure que je n’ai pas été déçu tant au niveau des paysages que de la population .Mes 2 enfants parlent encore des balades en scooter dans la campagne.Je vous souhaite beaucoup de beaux voyages.
Une passionnée de l’Asie.
De :
Bonjour Delphine,
Heureusement que beaucoup de voyageurs ont une excellente expérience de voyage au Vietnam, ça équilibre.
Je ne doute pas que cela puisse très très bien se passer… peut-être changerons-nous nous-même d’avis ;-)