Déc 16

Pushkar

par dans Inde

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Inoubliable… mais pas pour de bonnes raisons…

Il fallait bien qu’en 6 semaines d’Inde ça nous arrive au moins une fois… l’incontournable, la bonne et grosse arnaque au rickchaw !

Tout avait bien commencé. La route depuis Udaipur était particulièrement belle, le bus traversait des villages de montagnes puis des campagnes d’herbes rousses, d’arbres verts et de petits murets de pierres rappelant la Sicile en été. Le bus était sensé nous déposer à 19h au terminal des bus d’Ajmer d’où nous devions prendre un autre bus pour terminer les quelques kilomètres nous séparant de Pushkar. Au lieu de ça, alors que nous étions déjà en retard et que la nuit était tombée, le bus bifurque de la quatre voies menant à Ajmer pour un chemin de campagne et s’arrête assez longuement pour charger de la marchandise sur son toit. Trouvant ça étrange, je demande au chauffeur quand nous allons arriver à Ajmer et il me répond dans 20 mn. Effectivement, à 20h, le bus s’arrête mais pas du tout au terminal des bus comme prévu. Au détriment de la sécurité des passagers, le bus nous lâche en dehors de la ville, sur la quatre voies mal éclairée qu’il vient de rejoindre. Outrée, je commence à pester alors que s’engage l’âpre négociation du tarif demandé par les rickshaw de mèche avec le chauffeur. Heureusement, nous avions sympathisé dans le bus avec une indienne de Chicago parlant hindi. C’est elle qui négocie jusqu’à faire tomber le prix de la course à un niveau correct. Une heure plus tard, après un péage à l’entrée de la ville dont le rickshaw profite pour extorquer encore quelques sous, nous arrivons dans notre guesthouse toute simple… trop simple pour me redonner le sourire. Je m’endors ronchon incapable de relativiser. Il faut dire que je suis partie nauséeuse le matin et l’estomac en vrac. Si le trajet était beau il n’en n’était pas moins long et pénible. Je suis excédée par le conducteur de bus, les rickshaws, l’intermédiaire de voyage à Udaipur qui nous a vendu les billets, Pushkar… bref, l’Inde entière !

Au réveil, nous découvrons une ville où il fait froid au petit matin et où les coupures d’électricité battent tous les records, 6 heures tous les jours de 8 heures à 14 heures !

Malgré tout, nous partons enthousiastes à la découverte de la ville dont nous apprenons que, fondée au 14ème siècle, elle est un haut lieu de pèlerinage hindou et l’un des rares lieux en Inde où est consacré un temple au dieu Brahma. Pushkar est aussi très connue pour sa grande foire annuelle aux chameaux. Ce qui caractérise le plus cette toute petite ville dans les montagnes, c’est son lac sacré et ses 52 ghâts (marches d’accès aux rives). On ne s’y sent d’ailleurs pas franchement à notre place car la plupart du temps les gens s’y lavent nus.

Les photos sont interdites sur les ghâts. Dommage car à Pushkar, les femmes sont magnifiquement colorées et parées. La ville est encore très hippie, sans doute trop. La rue principale, très bruyante, déborde de boutiques de vêtements. Nous ne sommes pas sous le charme comme à Hampi ou à Udaipur. C’est une ville sacrée et, paradoxalement, pour nous en tout cas, c’est la ville la plus sale que nous ayons vu depuis notre arrivée en Inde… les vaches se nourrissent des poubelles…

Des petites choses malgré tout nous ravissent : les paons en liberté dans la ville, les « tronches » des hommes de là-bas, l’haveli de rêve où nous passons du temps à lire au soleil, les momos tibétains, une balade en chameau aux portes de la ville, un levé de pleine lune énorme et rousse, une ascension de colline pour contempler le sunset sur les montagnes…

Les photos sont ici !

[itineraire_plot_stw zoom=7 center=Pushkar]Pushkar[/itineraire_plot_stw]

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2 Commentaires sur “Pushkar”

  1. De :

    Ah enfin un vrai déboire de voyage… Ou tu sens que vraiment on te prend pour un pigeon plein aux as!
    Je commençais à me dire que vous étiez allez au pays des Bisounours ;)

    Posté le 17 décembre 2011 à 11:52 #
  2. De :

    « Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s’il n’en a pas
    et la perd s’il en a. » (Proverbe indien)

    J’imagine que vous savez qu’il faut bien vérifier au moment du change si le billet est abîmé sur son pourtour, car il vous sera refusé comme paiement dans les boutiques. Un trou au milieu ne pose pas de problèmes mais la moindre petite déchirure sur le pourtour en fait un billet non valable. Bien évidemment les bureaux de change tente de les faire passer entre les mains de touristes non prévenus.
    Ceci afin de vous éviter d’autres déboires, mais je suppose que vous le saviez déjà…

    Très belles photos et quel sunset ! Waoouh !!! Merci !
    Bizous les amours !

    Posté le 17 décembre 2011 à 19:28 #

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