Nous quittons Lumbini au petit matin pour 8h de bus sur une scenic road de montagnes. Kilomètres après kilomètres, nous nous rapprochons de la chaîne des Annapurnas.
Pokhara se trouve à 200 km à l’ouest de Katmandou, à seulement 800 mètres d’altitude. C’est le seul endroit au Népal où les montagnes s’élèvent aussi vite : sur moins de 30 km, l’altitude passe de 1 000 m à plus de 7 500 m.
Lorsque nous arrivons nous sommes agréablement surpris par la petite taille de la ville et surtout par le lac Phewa à côté duquel se trouve notre guesthouse. Lakeside est LE quartier touristique de la ville et on comprend pourquoi. Le lac est somptueux, sinueux, bordé de forêts qui plongent dans ses eaux sombres. On se croirait au Canada ! C’est très calme, très paisible et en même temps on trouve tous les commerces utiles, restau, épiceries, books shop…
Les premiers jours, il ne fait pas très beau. On scrute l’horizon sans voir le moindre massif enneigé. Il y a des montagnes partout mais pas l’Himalaya. On a du mal à croire aux cartes postales sur lesquelles on voit les Annapurnas se refléter dans les eaux du lac. Même quand le temps redevient beau, un voile de nuages continue de tout cacher.
Nous n’avons jamais pensé faire un vrai trek au Népal, nous pensions par contre partir deux ou trois jours en balade dans la vallée. Sur place, nous constatons que les treks tentants sont ceux d’altitude or ce n’est pas la meilleure saison, il fait particulièrement froid en ce moment et nous ne sommes pas équipés. Certes on trouve tout ce qu’il faut sur place mais les chaussures de montagne, ça ne s’improvise pas. On est en Tour du monde, il a fallu faire des choix au moment de boucler notre valise. Pour couronner le tout, je ne suis pas en grande forme, mon dos tarde à se remettre et je viens d’attraper un rhume bien fatiguant. C’est surtout le Sanctuary trek pour rejoindre l’ABC (Annapurna Base Camp) qui nous fait rêver. C’est un trek long et dur, qui monte à 4 100 mètres, mais qui n’est pas impossible (enfin, selon Benjamin, persuadé que j’en suis capable !). Même si il ne s’agit pas d’escalader le 8 000 mètres le plus dangereux de la chaîne himalayenne (un mort pour deux ascensions réussies contre un pour neuf pour l’Everest) mais juste de s’en approcher, il y a tout de même régulièrement des accidents. On se dit que ce sera pour une prochaine fois. Comme on est sous le charme du Népal depuis notre arrivée, on espère revenir un jour bien équipés et bien préparés.
En attendant, on se repose. On est vraiment bien ici. Ca caille le soir mais les journées sont de plus en plus ensoleillées. On se balade au bord du lac. On a nos petites habitudes dans une cantine népalaise délicieuse. Benjamin (alias « Robert, routier sympa », depuis qu’il aborde fièrement la moustache !) se met en quête d’une petite bouilloire électrique destinée à nous rendre autonomes côté café, thé, soupes et douches chaudes ! De mon côté, je m’offre une étole en poils de yack pour tenir compagnie à mon sirop pour la toux.
Et puis… un jour… timidement… un sommet se laisse apercevoir. On saute de joie ! Jusqu’au jour où… miracle… au réveil on découvre un ciel complètement dégagé ! Et là, du toit terrasse de notre hôtel, on en revient pas… c’est impressionnant et majestueux. On file tout de suite à Sarangkot, un micro village d’altitude au dessus des forêts, d’où la vue est spectaculaire. On reste là face à cette immensité, tout impressionnés d’avoir la chance inouïe, une fois encore, de voir quelque chose d’aussi beau.
[itineraire_plot_stw zoom=10 center=Sarangkot]Lac Phewa;Sarangkot[/itineraire_plot_stw]
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oh ! Que vous me faites rêver…
Je pense fort à vous ! Doux baisers
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Les photos sont trop belles… sinon il me semble que pour le faucon, ben c’est un vautour… Tu te rappelles Cécile sur le plateau du Vercors ?
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Mais oui, je me souviens bien de nos observations de vautours dans le Vercors !
Je lui ai dit à Benjamin : « Benjamin, ça c’est un vautour au coup replié, pas un faucon ! » mais le photographe animalier (débutant) n’en a fait qu’à ça tête !
Je vais de suite corriger ça !
Bises
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Benjie, on dirait Tom Selleck alias Magnum en plus petit !!!! ;)
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Enfin !!!
Merci Roman d’avoir dit quelque chose sur la moustache de Benjamin !
Il désespérait que quelqu’un la remarque, au point que je m’apprêtais à envoyer un message secret à tous les abonnés ;-)
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Si si, on avait remarqué la moustache… mais bon… Les seventies y’avait des trucs bien mais pas tout ;)
Juste question : la Real view… c’est la photo d’une carte postale?
Bises les amis
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Il est super beau mon Benji avec sa moustache !!!
Yep, la « real view » c’est bien une carte postale de ce que l’on voit du lac lorsque le ciel est très dégagé (ce que nous avons vu est sur la photo juste avant).